CSE: attributions. Un comitĂ© social et Ă©conomique (CES) est mis en place dans les entreprises dâau moins 11 salariĂ©s. Ce comitĂ© est composĂ© de lâemployeur et dâune dĂ©lĂ©gation Ă©lue du personnel. Les attributions du CSE sont dĂ©finies en fonction de lâeffectif de lâentreprise. Dans les entreprises de moins de 50 salariĂ©s, la
Organisation et fonctionnement des services de santĂ© au travail modifications apportĂ©es par le dĂ©cret du 30 janvier 2012 De nombreuses modifications entreront en vigueur le 1er juillet 2012 pour crĂ©er un service de santĂ© au sein dâune entreprise, il faudra au minimum 500 salariĂ©s, jusquâĂ prĂ©sent dĂšs 412 salariĂ©s un service autonome de santĂ© au travail pouvait ĂȘtre créé. Mais des entreprises diffĂ©rentes qui travaillent sur un mĂȘme site pourront dĂ©sormais crĂ©er un service de santĂ© au travail si lâeffectif de lâensemble des salariĂ©s dĂ©passe 500. Plusieurs dĂ©crets dâapplication le la loi du 5 juillet 2011 ont Ă©tĂ© publiĂ©s le 30 janvier 2012 Conditions requises pour crĂ©er un service de santĂ© au travail autonome service au sein dâune entreprise AdhĂ©sion Ă un service de santĂ© interentreprises Organisation du service de santĂ© au travail interentreprises AgrĂ©ment des services de santĂ© au travail Contrat pluriannuel dâobjectifs et de moyen mentionnĂ© Ă lâarticle R 4622-10 Rapport annuel relatif Ă lâorganisation, au fonctionnement et Ă la gestion financiĂšre du service de santĂ© au travail Commission de contrĂŽle Composition et rĂŽle de la commission mĂ©dico-technique Missions du mĂ©decin du travail Travail temporaire Plusieurs dĂ©crets dâapplication le la loi du 5 juillet 2011 ont Ă©tĂ© publiĂ©s le 30 janvier 2012 DĂ©cret 2012-137 relatif Ă lâorganisation et au fonctionnement des services de santĂ© au travail DĂ©cret 2012-135 relatif Ă lâorganisation de la mĂ©decine du travail DĂ©cret 2012-136 relatif Ă la fiche de prĂ©vention des expositions DĂ©cret 2012-134 consĂ©quences de la crĂ©ation de la fiche de prĂ©vention des expositions Un modĂšle de fiche dâexposition en annexe de lâarrĂȘtĂ© du 30 janvier 2012 Conditions requises pour crĂ©er un service de santĂ© au travail autonome service au sein dâune entreprise Quand lâentreprise a le choix, entre crĂ©er son propre service de santĂ©, un service autonome ou adhĂ©rer Ă un service interentreprise, câest lâemployeur qui dĂ©cide, aprĂšs consultation du comitĂ© dâentreprise qui peut sâopposer Ă ce choix Ă condition de motiver sa dĂ©cision. Dans ce cas, lâemployeur saisit le Directeur rĂ©gional de la Direccte qui dĂ©cide aprĂšs avis du mĂ©decin inspecteur du travail. Un service de santĂ© au travail dâentreprise peut ĂȘtre instaurĂ© lorsque lâeffectif de salariĂ©s suivi est supĂ©rieur Ă 500 salariĂ©s. Le service est alors administrĂ© par lâemployeur, sous la surveillance du comitĂ© dâentreprise, qui est consultĂ© pour les questions relatives au fonctionnement et Ă lâorganisation du service de santĂ© au travail. Un service de santĂ© au travail inter-Ă©tablissement peut ĂȘtre créé entre plusieurs Ă©tablissements dâune mĂȘme entreprise si leffectif de salariĂ©s suivis dĂ©passe 500 salariĂ©s. Il est administrĂ© par lâemployeur, sous la surveillance de comitĂ© central dâentreprise et des comitĂ©s dâĂ©tablissement concernĂ©s. Un service de santĂ© au travail commun Ă des entreprises distinctes pourra ĂȘtre crĂ©e alors que lâeffectif de chacune des entreprise est infĂ©rieur Ă 500, sâil existe une unitĂ© Ă©conomique et sociale entre ces entreprises. Dans certains cas, une entreprise dont lâeffectif ne lâautorise pas Ă crĂ©er un service autonome de santĂ© au travail pourra faire suivre ses salariĂ©s par le service de santĂ© autonome dâune autre entreprise, sâil sâagit par exemple dâune entreprise qui intervient rĂ©guliĂšrement en tant quâentreprise extĂ©rieure pour le compte de lâentreprise dotĂ©e dâun service autonome de santĂ© au travail. Des entreprises diffĂ©rentes mais qui travaillent sur un mĂȘme site peuvent crĂ©er un service de santĂ© au travail, dĂšs lâinstant quâelles ont conclu un accord de coopĂ©ration pour la mise en oeuvre des mesures de prĂ©vention relatives Ă la santĂ© et Ă la sĂ©curitĂ© de leurs salariĂ©s. Lâeffectif des salariĂ©s doit dĂ©passer 500 et le directeur rĂ©gional de la Direccte doit donner son accord, les comitĂ©s dâentreprises intĂ©ressĂ©s doivent ĂȘtre consultĂ©s. AdhĂ©sion Ă un service de santĂ© interentreprises Les entreprise foraines adhĂšrent Ă un service interentreprise compĂ©tent pour la commune Ă laquelle est rattachĂ© lâemployeur, ou la commune oĂč lâentreprise exerce habituellement son activitĂ©. Un service de santĂ© au travail ne peut sâopposer Ă lâadhĂ©sion dâune entreprise qui relĂšve de sa compĂ©tence. Droits et obligations rĂ©ciproques du service de santĂ© au travail et de ses adhĂ©rents sont dĂ©terminĂ©s dans les statuts ou le rĂšglement intĂ©rieur du service de santĂ© ils sont communiquĂ©s Ă lâentreprise lors de lâadhĂ©sion avec la grille des cotisations accompagnĂ©es dâun document qui donne les contreparties de lâadhĂ©sion. Dans les 6 mois qui suivent lâadhĂ©sion lâemployeur doit adresser au prĂ©sident du service interentreprises un document Ă©tabli aprĂšs avis du mĂ©decin du travail qui comporte le nombre et la catĂ©gorie des salariĂ©s Ă suivre, les risques professionnels auxquels sont exposĂ©s les salariĂ©s Quand le service interentreprises comprend un service social du travail, ce service est animĂ© par un assistant social du travail un assistant social diplĂŽmĂ© dâĂ©tat qui a acquis un diplĂŽme Ă©quivalent Ă celui de conseiller du travail ou un conseiller du travail. La cessation dâadhĂ©sion Ă un service interentreprises est dĂ©cidĂ©e parc lâemployeur. Le comitĂ© dâentreprise doit ĂȘtre consultĂ© auparavant, il peut sây opposer mais doit, dans ce cas, motiver sa dĂ©cision. Sâil nây a pas dâopposition, le directeur de lâentreprise doit informer le directeur rĂ©gional de la Direccte. Organisation du service de santĂ© au travail interentreprises Le service continue Ă ĂȘtre organisĂ© en secteurs gĂ©ographiques, professionnels ou interprofessionnels. LâĂ©quipe pluridisciplinaire intervient dans chacun des secteurs. Chaque secteur comporte au moins un centre mĂ©dical fixe. Dans chaque centre fixe, sont affichĂ©s les noms et coordonnĂ©es des mĂ©decins du travail, mais Ă©galement les coordonnĂ©es des autres membres de lĂ©quipe pluridisciplinaire, des membres de la commission de contrĂŽle ou membres du comitĂ© interentreprises. AgrĂ©ment des services de santĂ© au travail Chaque service de santĂ© fait lâobjet dâun agrĂ©ment pour une durĂ©e de 5 ans par le directeur rĂ©gional de la Direccte aprĂšs avis du mĂ©decin inspecteur du travail. LâagrĂ©ment fixe lâeffectif maximal de travailleurs suivis par le mĂ©decin du travail, ou par lâĂ©quipe pluridisciplinaire dans les services interentreprises. La Direccte pourra autoriser le rattachement dâune entreprise situĂ©e dans une autre rĂ©gion au service de santĂ© quâelle agrĂ©e. LâagrĂ©ment tient compte de la couverture gĂ©ographique assurĂ©e, professionnelle ou interprofessionnelle, des moyens affectĂ©s, locaux, Ă©quipements dĂ©diĂ©s, de la mise en Ćuvre des dispositions du contrat pluriannuel dâobjectifs. La demande dâagrĂ©ment ou de renouvellement dâagrĂ©ment est prĂ©sentĂ© au moins 4 mois avant le terme de lâagrĂ©ment en cours. Lâabsence de rĂ©ponse durant 4 mois, suite Ă une demande dâagrĂ©ment vaut pour accord Contrat pluriannuel dâobjectifs et de moyen mentionnĂ© Ă lâarticle R 4622-10 Il est conclu, pour une durĂ©e maximale de 5 ans, entre chaque service de santĂ© agréé, le directeur de la Direccte et les organismes de prĂ©vention des caisses de SĂ©curitĂ© sociale. Le contrat pluriannuel dĂ©finit des actions visant Ă 1° Mettre en Ćuvre les prioritĂ©s dâactions du projet de service pluriannuel prĂ©vu Ă lâarticle L. 4612-14 et faire Ă©merger des bonnes pratiques ; 2° AmĂ©liorer la qualitĂ© individuelle et collective de la prĂ©vention des risques professionnels et des conditions de travail ; 3° Mettre en Ćuvre les objectifs rĂ©gionaux de santĂ© au travail dĂ©finis dans les plans rĂ©gionaux de santĂ© au travail ; 4° Promouvoir une approche collective et concertĂ©e et les actions en milieu de travail ; 5° Mutualiser, y compris entre les services de santĂ© au travail, des moyens, des outils, des mĂ©thodes, des actions, notamment en faveur des plus petites entreprises ; 6° Cibler des moyens et des actions sur certaines branches professionnelles, en faveur de publics particuliers ou sur la prĂ©vention de risques spĂ©cifiques ; 7° Permettre le maintien dans lâemploi des salariĂ©s et lutter contre la dĂ©sinsertion professionnelle. Rapport annuel relatif Ă lâorganisation, au fonctionnement et Ă la gestion financiĂšre du service de santĂ© au travail Chaque annĂ©e, lâemployeur, ou le prĂ©sident du service de santĂ© prĂ©sente ce rapport, avant la fin du 4Ăšme mois qui suit lâannĂ©e pour laquelle il a Ă©tĂ© Ă©tabli au comitĂ© dâentreprise, ou au comitĂ© interentreprises ou Ă la commission de contrĂŽle et au conseil dâadministration Ce rapport est transmis dans le mois qui suit sa prĂ©sentation, Ă la Direccte avec les observations Ă©ventuelles des diverses instances. Commission de contrĂŽle La commission de contrĂŽle comporte 9 Ă 21 membres issus dâentreprises qui adhĂšrent au service de santĂ©, la durĂ©e de leur mandat est de 4 ans 3 ans auparavant. Dans les 3 mois qui suit sa nomination, chaque membre bĂ©nĂ©ficie dâune formation nĂ©cessaire Ă lâexercice de son mandat auprĂšs de lâorganisme de son choix. Cette formation est Ă la charge du service de santĂ©. La commission de contrĂŽle Ă©labore son rĂšglement intĂ©rieur qui prĂ©cise nombre de rĂ©unions annuelles, modalitĂ©s des rĂ©unions extraordinaires, modalitĂ©s selon lesquelles les reprĂ©sentants des employeurs dĂ©signent parmi eux le secrĂ©taire de commission, conditions dâĂ©laboration de lâordre du jour de chaque rĂ©union Lâordre du jour des rĂ©unions est transmis par le prĂ©sident aux membres de la commission au moins 15 jours avant la rĂ©union, ce dĂ©lai est de 10 jours en cas de mise Ă pied dâun mĂ©decin du travail procĂ©dure prĂ©vue Ă lâarticle R 4623-20 Le procĂšs verbal de chaque rĂ©union est tenu Ă disposition du directeur de la Direccte dans un dĂ©lai dâun mois Ă compter de la date de la rĂ©union. Le comitĂ© interentreprises ou la commission de contrĂŽle sont consultĂ©s sur lâorganisation et le fonctionnement du service Ă propos des recettes et dĂ©penses, mais Ă©galement pour toute modification de la sectorisation, la crĂ©ation ou suppression de postes de mĂ©decins du travail , tout changement dâaffectation, licenciement ou rupture conventionnelle pour un mĂ©decin du travail, mais Ă©galement pour la crĂ©ation ou la suppression de postes ou le licenciement dâintervenants en prĂ©vention des risques professionnels, IPRP et dâinfirmiers. Composition et rĂŽle de la commission mĂ©dico-technique La CMT, commission mĂ©dico-technique Ă©labore le projet pluriannuel de service, elle se rĂ©unit 3 fois par an. La CMT Ă©tablit son rĂšglement intĂ©rieur, elle communique ses conclusions au Conseil dâadministration mais Ă©galement au mĂ©decin inspecteur du travail. Questions sur lesquelles la CMT est consultĂ©e mise en oeuvre des compĂ©tences pluridisciplinaires, Ă©quipement du service, organisation des actions en milieu de travail, des examens mĂ©dicaux,des entretiens infirmiers, organisation dâenquĂȘtes et de campagnes, modalitĂ©s de participation Ă la veille sanitaire. La CMT peut ĂȘtre consultĂ©e sur toute question qui relĂšve de sa compĂ©tence. La CMT se compose du prĂ©sident du service de santĂ©, des mĂ©decins du travail ou leurs dĂ©lĂ©guĂ©s , des intervenants en prĂ©vention des risques professionnels du service ou leurs dĂ©lĂ©guĂ©s, des infirmiers ou leurs reprĂ©sentants, des professionnels recrutĂ©s aprĂšs avis des mĂ©decins du travail. Missions du mĂ©decin du travail RĂ©daction de la fiche dâentreprise Elle est Ă©tablie dans lâannĂ©e qui suit lâadhĂ©sion de lâentreprise, transmise Ă lâemployeur, prĂ©sentĂ©e au CHSCT, tenue Ă la disposition du directeur rĂ©gional de la Direccte. Le modĂšle de la fiche dâentreprise est fixĂ© par arrĂȘtĂ©. Etablissement du Rapport annuel dâactivitĂ© Le rapport annuel dâactivitĂ© du mĂ©decin du travail est remis au comitĂ© dâentreprise dans les services autonomes et au conseil dâadministration pour les services interentreprises. Le rapport est prĂ©sentĂ© au plus tard Ă la fin du 4Ăšme mois qui suit lâannĂ©e pour laquelle il a Ă©tĂ© Ă©tabli. Dans le mois qui suit la prĂ©sentation, un exemplaire du rapport annuel dâactivitĂ© est transmis Ă la Direccte. Dans les entreprises de plus de 300 salariĂ©s, ou dans toute entreprise lorsque le comitĂ© intĂ©ressĂ© en fait la demande, le mĂ©decin du travail Ă©tablit un rapport dâactivitĂ© propre Ă lâentreprise transmis au CE et au CHSCT. Travail temporaire LâagrĂ©ment du service de santĂ© des entreprises de travail temporaire est subordonnĂ© Ă la condition que celui âci sâengage Ă participer au fichier commun article D . 4625-17 du code du travail. Pour le calcul de lâeffectif du mĂ©decin, chaque salariĂ© temporaire est comptĂ© pour 1 unitĂ©, quelle que soit le nombre et la durĂ©e des missions de travail temporaire. Dans une zone gĂ©ographique dĂ©terminĂ©e, quand plusieurs services de santĂ© sollicitent un agrĂ©ment pour assurer la surveillance mĂ©dicale des travailleurs temporaires, ces services doivent constituer un fichier commun.. Le fichier commun a pour finalitĂ© le regroupement des fiches mĂ©dicales dâaptitude des salariĂ©s. Les entreprises ne pourront accĂ©der quâaux informations qui attestent de lâaptitude su salariĂ© Ă un ou plusieurs emplois. Lors de la signature du contrat de mise Ă disposition du travailleur temporaire, lâagence dâintĂ©rim et lâentreprise utilisatrice se communiquent le nom de leur service de santĂ© au travail. Lâentreprise utilisatrice mentionne si le travailleur intĂ©rimaire sera affectĂ© Ă des travaux mentionnĂ©s au 3° de lâarticle L. 4111-6 du code du travail Les prescriptions particuliĂšres relatives soit Ă certaines professions, soit Ă certains modes de travail, soit Ă certains risques ou Ă des travaux qui exigent une surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e la liste des travaux qui imposent une surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e a Ă©tĂ© beaucoup allĂ©gĂ©e par les dĂ©crets du 30 janvier 2012 par rapport Ă la surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e en vigueur jusquâau 1 er juillet 2012. Les mĂ©decins du travail de lâentreprise utilisatrice et de lâentreprise de travail temporaire sont informĂ©s de la nature des travaux qui seront rĂ©alisĂ©s par le travailleur intĂ©rimaire, ces mĂ©decins Ă©changent toutes les informations nĂ©cessaires pour accomplir leur mission câest bien ainsi que les mĂ©decins du travail fonctionnent depuis de nombreuses annĂ©es. Certaines modifications sont intervenues pour la surveillance mĂ©dicale des travailleurs intĂ©rimaires. Vous pouvez lire Ă©galement les articles suivants Organisation de la mĂ©decine du travail quelles modifications apportent le nouveau dĂ©cret applicable au 1er juillet 2012 ? RĂ©forme de la mĂ©decine du travail prĂ©cisions apportĂ©es par la circulaire DGT du 9 novembre 2012 Fiche de prĂ©vention des expositions Ă certains facteurs de risque professionnels SantĂ© au travail changements apportĂ©s par la loi du 5 juillet 2011 PĂ©nibilitĂ© au travail Quelles missions pour les infirmiers au sein des services de santĂ© au travail recommandations du Conseil national de lâOrdre des mĂ©decins PrĂ©cisions apportĂ©es par lâOrdre des mĂ©decins pour la formation des collaborateurs mĂ©decins recrutĂ©s dans les services de santĂ© au travail.LecomitĂ© dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail (CHSCT) a pour rĂŽle et missions: 1 . De contribuer Ă la protection de la santĂ© physique, mentale et sociale des agents, ainsi que des personnes extĂ©rieures Ă la collectivitĂ© dans lâenceinte de celle-ci (obligation de rĂ©sultat, circulaire ministĂ©rielle du 18 mai 2010).Par arrĂȘt en date du 13 fĂ©vrier 2019 n°17-17492, les juges de la Cour de cassation ont dĂ©cidĂ© qu'un salariĂ© ne pouvait pas se voir reprocher un abandon de poste Ă la suite d'un arrĂȘt de travail si son employeur n'avait pas organisĂ© de visite de la la visite mĂ©dicale qu'elle ait lieu Ă l'embauche, lors d'un suivi mĂ©dical ou aprĂšs un arrĂȘt de travail est importante. En effet, la visite mĂ©dicale du travail est une obligation incombant Ă tous les employeurs pour tous leurs salariĂ©s, y compris les apprentis, dans le cadre de la santĂ© au travail. Mais, que se passe-t-il si elle est oubliĂ©e par l'employeur ?Elus au CSE, vous pouvez aider les salariĂ©s Ă faire valoir leurs droits et Ă demander des explications. On vous explique de visite mĂ©dicale comment le reprĂ©sentant peut aider ?L'employeur peut oublier la visite mĂ©dicale en n'ayant pas pris soin d'y penser. De ce fait, Ă©lus du CSE ou les anciennes instances reprĂ©sentatives du personnel, vous avez la capacitĂ© de faire aboutir Ă cette visite. Ainsi, aprĂšs avoir dĂ©taillĂ© les sanctions de l'absence de visite mĂ©dicale, il sera offert un panel de conseils aux Ă©lus du CSE pour remĂ©dier Ă l'oubli de la visite mĂ©dicale par l' sanctions ?Sanction employeur dĂ©faut de visite mĂ©dicale ? Quelles sanctions pour visite mĂ©dicale pĂ©riodique non effectuĂ©e ?Le non-respect par l'employeur des rĂšgles relatives Ă la mĂ©decine du travail, en particulier du dĂ©faut de visite mĂ©dicale qui lui incombe au regard de son obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat, est sanctionnĂ© pĂ©nalement. Ainsi, l'employeur est passible d'une amende de cinquiĂšme classe article R. 4745-1 du Code du travail, voire d'une peine de prison en cas de rĂ©cidive dans les 3 ans d'un emprisonnement de 4 mois et d'une amende de euros L. 4745-1 du Code du travail. La visite mĂ©dicale a lieu, mais le salariĂ© est dĂ©clarĂ© inapte par le mĂ©decin du travail que faire ?L'avis des dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel ou du CSE doit ĂȘtre recueilli avant que la procĂ©dure de licenciement ne soit engagĂ©e. Lorsque le salariĂ© inapte est le seul dĂ©lĂ©guĂ© du personnel de l'entreprise ou le seul membre du CSE, il doit ĂȘtre consultĂ© sur son propre reclassement avant d'ĂȘtre convoquĂ© Ă l'entretien prĂ©alable au licenciement Cass. soc. 10 avril 2019, n°18-11930.Aussi, un arrĂȘt vient montrer l'importance d'un PV de carence des Ă©lections professionnelles. En effet, le PV de carence Ă©tabli par l'ancien employeur reste valable en cas de modification de sa situation juridique et le nouvel employeur peut valablement s'en servir pour s'exonĂ©rer de l'obligation de consulter les dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel ou le CSE lors d'un licenciement pour inaptitude Cass. soc. 6 mars 2019, n°17-28478. Recours salariĂ© pour dĂ©faut de visite mĂ©dicale ? Elus CSE, sachez prĂ©venir le salariĂ© de ses voies de recours !Le salariĂ© peut agir en justice contre son employeur en cas de prĂ©judice du fait du manquement des visites mĂ©dicales obligatoires. Toutefois, les tribunaux sont sĂ©vĂšres pour une telle action en obligeant le salariĂ© Ă prouver le prĂ©judice causĂ© par le dĂ©faut d'organisation d'une visite mĂ©dicale obligatoire. A dĂ©faut de prouver un prĂ©judice, il n'aura droit Ă aucune indemnitĂ© Cass. soc. 27 juin 2018, n°17-15438 F-D.Comment prĂ©venir la visite mĂ©dicale oubliĂ©e par l'employeur ?Elus CSE, vous ĂȘtes l'interlocuteur entre les salariĂ©s et l'employeur. De ce fait, vous avez la capacitĂ© de remĂ©dier Ă l'oubli par l'employeur de la visite d'information et de prĂ©vention, des visites pĂ©riodiques tous les 5 ans ou celles des salariĂ©s en suivi mĂ©dical personnalisĂ© ou renforcĂ©, ainsi que celles pour les salariĂ©s en arrĂȘt de conseils pour remĂ©dier Ă l'oubli de la visite mĂ©dicaleSachez qu'un recours pour manquement Ă une telle visite n'engagera rien de bon pour le salariĂ©, ni pour l'employeur, tant dans les relations professionnelles que dans l'aboutissement positif de la procĂ©dure avec le prĂ©judice Ă les rĂšgles ci-dessus Ă l'employeur, notamment les dĂ©lais, les diffĂ©rentes visites mĂ©dicales, et surtout prĂ©venez-le qu'il est tenu d'une obligation de sĂ©curitĂ© de au courant des nouveaux entrants, informez l'employeur de la visite d'information et de prĂ©vention dans les 3 mois Ă compter de l'embauche et informez le nouvel arrivant de cette visite en lui demandant de vous tenir informĂ© de sa le salariĂ© des sanctions du refus de se soumettre aux examens mĂ©dicaux s'il s'avĂšre qu'il refuse les convocations par l'employeur Ă la visite d'information et de prĂ©vention, Ă la visite pĂ©riodique ou Ă la visite de reprise et de prĂ©-reprise. Anticipez le futur manquement de l'employeur en dĂ©taillant dans un tableau la liste des salariĂ©s sous suivi mĂ©dical personnalisĂ© et sous suivi mĂ©dical renforcĂ© avec les dĂ©lais pour la mise en oeuvre de la visite les salariĂ©s en arrĂȘt de travail et notez les visites de reprise et de prĂ©-reprise Ă effectuer dans les historique de la santĂ© au travail La santĂ© au travail est une notion apparue dans les annĂ©es 1980 avec l'OIT, qui dĂ©finit la santĂ© en lien avec le travail, non seulement l'absence de maladie ou d'infirmitĂ©, mais Ă©galement les Ă©lĂ©ments physiques et mentaux affectant la santĂ© directement liĂ©s Ă la sĂ©curitĂ© et Ă l'hygiĂšne du travail Convention n°155 de l'OIT de 1981. Elle reprĂ©sente un enjeu crucial pour les entreprises. Un manquement peut coĂ»ter cher Ă l'employeur par un arrĂȘt de travail, soit pour maladie professionnelle ou non, soit pour un accident du travail. Il s'agit d'un objectif de prĂ©vention des risques professionnels incombant Ă l'employeur. La santĂ© au travail est une dĂ©marche qui vient associer Ă la fois les employĂ©s et les employeurs afin de crĂ©er un lieu de travail favorable Ă la santĂ© et de lutter contre la discrimination salariale selon l'Ă©tat de la visite mĂ©dicale est essentielle dans le rĂŽle de prĂ©vention de la santĂ© au travail incombant Ă l'employeur vis-Ă -vis de ses salariĂ©s. Toutefois, elle peut ĂȘtre oubliĂ©e par l'employeur avec les diffĂ©rentes nouveautĂ©s dans le Code du travail, les diffĂ©rents dĂ©lais selon les travailleurs et les diffĂ©rentes visites la visite d'information et de prĂ©vention, la visite pĂ©riodique, le suivi mĂ©dical renforcĂ© des postes Ă risques, la visite mĂ©dicale aprĂšs un arrĂȘt de travail.Les reprĂ©sentants du personnel peuvent remĂ©dier Ă cet oubli en connaissant les rĂšgles qui rĂ©gissent la visite mĂ©dicale. En effet, en tant que rĂ©presentant du personnel vous avez la capacitĂ© de faire aboutir cette visite en Ă©tant l'interlocuteur privilĂ©giĂ© entre l'employeur et les salariĂ©s. Quel rĂŽle de la visite mĂ©dicale du travail ? Comment se dĂ©roule-t-elle ? Quels sont les changements dans la visite mĂ©dicale obligatoire ? Quelles sont les consĂ©quences de l'absence de visite mĂ©dicale et comment prĂ©venir l'oubli ?La visite mĂ©dicale du travail obligation et intĂ©rĂȘtVisite mĂ©dicale Ă quoi sert-elle concrĂštement ?De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la visite mĂ©dicale est un examen mĂ©dical que passe un individu afin de vĂ©rifier son Ă©tat de santĂ© ou son aptitude Ă tel ou tel sport. RattachĂ© au travail, la visite mĂ©dicale est une surveillance mĂ©dicale du ressort des services santĂ© au travail pour tous les salariĂ©s, sans exceptions, y compris les entre la visite d'information et suivi mĂ©dicalLa visite mĂ©dicale est diffĂ©rente selon la situation du salariĂ© nouvellement recrutĂ© ou pas, les caractĂ©ristiques spĂ©cifiques des salariĂ©s et des postes et selon si le salariĂ© est en arrĂȘt de d'information et de prĂ©ventionLa visite d'information et de prĂ©vention, créé par la loi n°2016-1088 du 8 aoĂ»t 2016, vient remplacer la visite mĂ©dicale d'embauche depuis le 1er janvier tout salariĂ© nouvellement recrutĂ© doit bĂ©nĂ©ficier d'une visite d'information et de prĂ©vention dans les 3 mois suivant la prise effective du poste de travail. Elle peut ĂȘtre effectuĂ©e par le mĂ©decin du travail, un mĂ©decin collaborateur, un interne en mĂ©decine du travail ou un infirmier article L. 4624-1 du Code du travail. Cette visite est renouvelĂ©e tous les 5 ans c'est la visite pĂ©riodique. Toutefois, elle peut ĂȘtre rĂ©duite au regard des conditions de travail, de l'Ăąge, de l'Ă©tat de santĂ©, des risques si le salariĂ© a besoin d'un suivi mĂ©dical personnalisĂ© ou mĂ©dical personnalisĂ©Le suivi mĂ©dical personnalisĂ© concerne une catĂ©gorie de salariĂ© dont l'Ă©tat de santĂ©, l'Ăąge, les conditions de travail, les risques professionnels nĂ©cessitent un suivi adaptĂ© Ă leur Ă©tat de santĂ©. Il peut s'agir des travailleurs handicapĂ©s, des travailleurs dĂ©clarant ĂȘtre titulaires d'une pension d'invaliditĂ© et des travailleurs de nuit. Pour ces travailleurs, la visite est rĂ©duite Ă tous les 3 mĂ©dical renforcĂ© des postes Ă risquesLes salariĂ©s, affectĂ©s Ă des postes comportant des risques particuliers pour sa santĂ© ou sa sĂ©curitĂ© ou celles de ses collĂšgues ou des tiers Ă©voluant dans l'environnement immĂ©diat de travail, bĂ©nĂ©ficient d'un suivi mĂ©dical renforcĂ©. Sont concernĂ©s les salariĂ©s exposĂ©s Ă l'amiante, au plomb au-delĂ d'un certain seuil, aux agents cancĂ©rogĂšnes, mutagĂšnes ou toxiques pour la reproduction, aux agents biologiques ds groupes 3 et 4, aux rayonnements ionisants et au risque hyperbare ou Ă un risque de chute de hauteur lors des opĂ©rations de montage ou dĂ©montage d' pĂ©riodicitĂ© de la visite mĂ©dicale est dĂ©finie par le mĂ©decin du travail et ne peut ĂȘtre supĂ©rieure Ă 4 ans. Toutefois, le travailleur doit bĂ©nĂ©ficier d'une visite intermĂ©diaire par un professionnel de santĂ© au plus tard 2 ans aprĂšs la visite par le mĂ©decin du mĂ©dicale aprĂšs un arrĂȘt de travailUn salariĂ© peut ĂȘtre en arrĂȘt de travail pour maladie d'origine professionnelle ou non, ou un accident du travail. La reprise de son poste de travail donne lieu Ă une visite de reprise et une visite de prĂ©-reprise. Une visite de reprise est obligatoire 8 jours aprĂšs la reprise du travail par le salariĂ© suite Ă un congĂ© maternitĂ©, une absence pour cause de maladie professionnelle, une absence d'au moins 30 jours pour cause d'accident du travail, de maladie ou d'accident non professionnel article R. 4624-31 du Code du travail. Une visite de prĂ©-reprise est organisĂ© par le mĂ©decin du travail Ă l'initiative du mĂ©decin traitant, du mĂ©decin conseil des organismes de sĂ©curitĂ© sociale ou du travailleur pour favoriser le maintien dans l'emploi des travailleurs en arrĂȘt de travail d'une durĂ©e de plus de 3 mois article R. 4624-29 du Code du travail.Visite mĂ©dicale du travail tous les combien ?Tous les 5 ans, voire 3 ans pour le suivi mĂ©dical personnalisĂ© ou 4 ans avec visite intermĂ©diaire pour le suivi mĂ©dical des postes Ă ces situations, une visite mĂ©dicale de reprise ou de prĂ©-reprise doit ĂȘtre systĂ©matiquement effectuĂ©e par le salariĂ© avant qu'il reprenne le travail afin de vĂ©rifier son visite mĂ©dicale du travail est-elle obligatoire ?L'employeur est tenu Ă une obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat. Il donc tenu de s'assurer de l'effectivitĂ© de la visite mĂ©dicale en soumettant les salariĂ©s aux examens mĂ©dicaux d'embauche visite d'information et de prĂ©vention, pĂ©riodique, de reprise ou de prĂ©-reprise, ou encore pour les postes Ă risques nĂ©cessitant un suivi renforcĂ©. Obligation employeur visite mĂ©dicale ? Visite mĂ©dicale Ă la demande de l'employeur ? RĂ©ponse OUI !DĂ©roulement de la Visite mĂ©dicale du travailLa visite mĂ©dicale est du ressort des services santĂ© au travail. Que sont les services santĂ© au travail ?Selon la Convention n°161 de l'OIT de 1985, les services santĂ© au travail sont investis de fonctions prĂ©ventives en charge de conseiller l'employeur, les travailleurs et leurs reprĂ©sentants dans l'entreprise concernant d'une part, les exigences requises pour Ă©tablir et maintenir un milieu de travail sĂ»r et salubre, propre Ă favoriser une santĂ© physique et mentale optimale en relation avec le travail et, d'autre part, l'adaptation du travail aux capacitĂ©s des travailleurs compte tenu de leur Ă©tat de santĂ© physique et d'une formation CSE / SSCT ? Billetterie ? Compte rendu ? Autres ?Comment se dĂ©roule une visite mĂ©dicale du travail ?ConnaĂźtre le dĂ©roulement des visites et des examens mĂ©dicaux, c'est savoir rĂ©pondre aux questions suivantes Visite mĂ©dicale du travail dĂ©roulement ? Visite mĂ©dicale du travail pendant les heures de travail ? Choisir son mĂ©decin du travail possible ? PiĂšce Ă fournir visite mĂ©dicale d'embauche ? Charte de la visite mĂ©dicale ?Le temps passĂ© aux examens mĂ©dicaux est pris sur le temps de travail sans retenue de salaire, ou alors rĂ©munĂ©rĂ© comme du temps de travail normal si les examens ne peuvent avoir lieu pendant les heures de travail. Le temps et les frais de transports relatifs aux examens sont Ă la charge de l'employeur article R. 4624-39 du Code du travail. Dans les Ă©tablissements d'au moins 200 salariĂ©s, le suivi individuel peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans l'Ă©tablissement article R. 4624-40 du Code du travail.PrĂ©alablement Ă la visite, le salariĂ© doit apporter son carnet de santĂ©, ses lunettes et tout autre document utile relatif Ă sa santĂ©. Une visite mĂ©dicale a lieu gĂ©nĂ©ralement au regard des trois Ă©tapes suivantes L'accueil du salariĂ© et la constitution de son dossier mĂ©dical une assistante mĂ©dicale reçoit le salariĂ© et prĂ©pare son dossier mĂ©dical administratif nom, prĂ©nom, adresse, date de naissance.... En fonction du poste de travail, elle procĂšde Ă des tests de dĂ©pistage Ă la demande du mĂ©decin test urinaire, test de vision, de la consultation. La consultation mĂ©dicale elle s'effectue par le mĂ©decin du travail, un mĂ©decin collaborateur, un interne en mĂ©decine du travail ou un infirmier article L. 4624-1 du Code du travail. Son objectif est de vĂ©rifier la santĂ© et l'aptitude du salariĂ© au poste de travail en 2 Ă©tapes d'une part, un entretien mĂ©dico-professionnel sur les antĂ©cĂ©dents du salariĂ© professionnels, personnels, mĂ©dicaux, chirurgicaux, familiaux, sa couverture vaccinale, son poste de travail actuel et ses expositions et les examens rĂ©alisĂ©s par lâassistante mĂ©dicale. d'autre part, un examen clinique sur sa morphologie, son Ă©tat cardio-pulmonaire et tensionnel, ainsi que l'Ă©tat de ses professionnel de santĂ© peut prescrire des examens complĂ©mentaires en lien avec le poste du travail, voire l'orienter vers d'autres professionnels de santĂ©, comme le mĂ©decin traitant. S'il prescrit de tels examens, il les commentera sur l'avis qu'il rend tout en complĂ©tant l'information sur les risques commentera les examens complĂ©mentaires prescrits et il complĂ©tera lâinformation sur les risques professionnels. La fin de la visite donne lieu Ă un avis sur l'aptitude au poste de est-il du refus du salariĂ© de se soumettre aux examens mĂ©dicaux obligatoires ?Elus CSE, prĂ©venez le salariĂ© des consĂ©quences du refus de se soumettre aux examens mĂ©dicaux obligatoires !Le salariĂ© qui refuse de se soumettre aux examens mĂ©dicaux obligatoires commet une faute qui justifie son licenciement Cass. soc. 29 mai 1986, n°83-45409. Toutefois, le salariĂ© peut refuser de se soumettre Ă un test qui n'a pas de lien direct et nĂ©cessaire avec l'emploi proposĂ©, ni avec sa santĂ© ou celle des autres salariĂ©s. Besoin d'une formation CSE / SSCT ? Billetterie ? Compte rendu ? Autres ?Visite mĂ©dicale historique et nouveautĂ©La visite mĂ©dicale a Ă©tĂ© impactĂ© par la loi n° 2016-1088 du 8 aoĂ»t 2016, dite "Loi Travail" ou "Loi El Khomri" et les ordonnances du 22 septembre 2017 rĂ©formant le Code du travail et qui ont fait l'objet de la loi de ratification n°2018-217 du 29 mars nouveautĂ©s avec la loi Travail ?remplacement de la visite mĂ©dicale d'embauche par la visite d'information et de prĂ©vention depuis le 1er janvier 2017 ;visite d'information et de prĂ©vention obligatoire dans les 3 mois aprĂšs la prise de poste par le salariĂ© ;la visite mĂ©dicale n'est plus de la compĂ©tence exclusive du mĂ©decin du travail ; elle peut ĂȘtre diligentĂ©e par tous professionnels de santĂ©, comme un interne en mĂ©decine du travail ou un nouveautĂ©s avec les ordonnances Macron ?le pĂ©rimĂštre de l'obligation de reclassement est clarifiĂ© le pĂ©rimĂštre est constituĂ© de l'entreprise ou du groupe limitĂ© au territoire national et la permutabilitĂ© s'apprĂ©cie au regard d l'organisation, des activitĂ©s ou du lieu d'exploitation. la procĂ©dure de contestation des avis du mĂ©decin du travail la saisine du Conseil de prud'hommes ne porte plus sur la demande de dĂ©signation d'un mĂ©decin-expert inscrit sur la liste des experts prĂšs la cour d'appel, mais directement sur la contestation des avis, propositions, conclusions Ă©crites ou indications Ă©mises par le mĂ©decin du suivi mĂ©dical renforcĂ© des salariĂ©s affectĂ©s Ă des postes prĂ©sentant des risques particuliers pour leur santĂ© ou leur sĂ©curitĂ© ou pour celles de leur collĂšgues ou des tiers Ă©voluant dans l'environnement immĂ©diat de travail article L. 4624-2 du Code du travail ces salariĂ©s sont examinĂ©s par le mĂ©decin du travail au cours dâune visite mĂ©dicale, avant leur dĂ©part en retraite afin dâĂ©tablir une traçabilitĂ© et un Ă©tat des lieux, Ă dates, des expositions Ă un ou plusieurs facteurs de risques changements pour les apprentis en 2019Le dĂ©cret n°2018-1340 du 28 dĂ©cembre 2018 vient prĂ©ciser des nouveautĂ©s pour les effet, la visite d'information et de prĂ©vention de ces derniers pourra ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par un mĂ©decin exerçant en secteur ambulatoire dans les 2 mois qui suivent la prise de poste dans lâentreprise ou avant celle-ci sâils sont s'agit soit, d'un mĂ©decin qui a conclu une convention avec le service de santĂ© au travail dont dĂ©pend lâemployeur soit, en lâabsence de convention ou en cas dâindisponibilitĂ© de ce mĂ©decin, de tout mĂ©decin exerçant dans le secteur ambulatoire, comme le mĂ©decin traitant de lâ autres articles Mi-temps thĂ©rapeutique Ă©lus, sachez aider le salariĂ© !Accident du travail d'un salariĂ© comment l'aider en tant qu'Ă©lu ?Revalorisation des indemnitĂ©s journaliĂšres Nos autres articles Fondsdu ComitĂ© d'organisation des expositions du travail (COET) - Meilleur ouvrier de France (MOF) : archives Ă©lectroniques (2001-2004) RĂ©pertoire numĂ©rique dĂ©taillĂ© du versement d'archives Ă©lectroniques 20140049 (20 Ă 20140049/4) Coralie Jullien, Lucile PeycĂ©rĂ©, CĂ©line Perron, archivistes, rĂ©visĂ© par Isabelle Perez-BastiĂ©, Archives nationales PremiĂšre Les ComitĂ©s dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail Le comitĂ© dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail CHSCT a pour rĂŽle et missions 1 . De contribuer Ă la protection de la santĂ© physique, mentale et sociale des agents, ainsi que des personnes extĂ©rieures Ă la collectivitĂ© dans lâenceinte de celle-ci obligation de rĂ©sultat, circulaire ministĂ©rielle du 18 mai 2010. Sont donc concernĂ©s les agents de droit public et de droit privĂ© qui travaillent au sein de la collectivitĂ©, mais aussi tous les intervenants extĂ©rieurs, dĂšs lors quâils sont en mission au sein de la collectivitĂ©. Mais, sont Ă©galement concernĂ©s les Ă©tablissements voisins, dĂšs lors que leur activitĂ© peut avoir une incidence sur la santĂ© des agents article 43. 2 . De contribuer Ă lâamĂ©lioration des conditions de travail pour tous mais une attention particuliĂšre est portĂ©e aux femmes enceintes article 21 dĂ©cret 85-603 et aux travailleurs handicapĂ©s article 45 dĂ©cret 85-603. On entend par conditions de travail accord du 20 novembre 2009 les domaines suivants lâorganisation du travail charge de travail, rythme, pĂ©nibilitĂ© des tĂąches, Ă©largissement et enrichissement des tĂąches ; lâenvironnement physique du travail tempĂ©rature, Ă©clairage, aĂ©ration, bruit, poussiĂšre, vibration ; lâamĂ©nagement des postes de travail et leur adaptation Ă lâhomme et non lâinverse ; la construction, lâamĂ©nagement et lâentretien des lieux de travail et leurs annexes ; la durĂ©e et les horaires de travail ; lâamĂ©nagement du temps de travail temps de nuit, travail postĂ© ; les nouvelles technologies et leurs incidences sur les conditions de travail. Pour rĂ©sumer, tous les projets importants qui affectent, favorablement ou non, les conditions de travail et qui peuvent modifier les conditions de santĂ©, de sĂ©curitĂ© ou les conditions de travail, doivent faire lâobjet dâune Ă©tude prĂ©alable devant le CHSCT. La notion dâimportance du projet se dĂ©finit Ă la fois au niveau quantitatif nombre de salariĂ©s concernĂ©s quâau niveau qualitatif le nombre de salariĂ©s nâest pas le seul critĂšre reconnu par la jurisprudence, le juge apprĂ©cie si lâamĂ©nagement affecte ou non les conditions de travail conditions matĂ©rielles et techniques de lâexĂ©cution ainsi que les conditions mentales. 3 . De contribuer Ă veiller Ă lâobservation par lâemployeur des prescriptions lĂ©gales prises en matiĂšre de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail, ainsi que dans leur mise en Ćuvre. 4 . De contribuer aux actions de prĂ©vention et suscite toute initiative allant dans ce sens. La prĂ©vention sâĂ©tend Ă©galement au harcĂšlement moral et sexuel. 5 . De suggĂ©rer toute mesure qui vise Ă amĂ©liorer lâhygiĂšne et la sĂ©curitĂ©, Ă assurer lâinstruction et le perfectionnement des agents dans ce domaine. Il procĂšde, entre autres, Ă lâanalyse de lâexposition des agents Ă des facteurs de pĂ©nibilitĂ©. 6 . Et de proposer un ordre de prioritĂ© et des mesures supplĂ©mentaires de prĂ©vention. Il peut demander Ă la collectivitĂ© de motiver la non-exĂ©cution des mesures prĂ©vues au programme de prĂ©vention. La crĂ©ation dâun CHSCT est obligatoire dans chaque collectivitĂ© territoriale employant au moins 50 agents. Dans celles qui emploient moins de 50 agents, les missions du CHSCT sont assurĂ©es par le comitĂ© technique dont relĂšvent ces collectivitĂ©s. Le CHSCT comprend des reprĂ©sentants de la collectivitĂ© territoriale et des reprĂ©sentants du personnel. Agenda Contact Twitter Facebook
Retrouvons-nous le samedi 13 et le dimanche 14 mai 2023 pour la Finale France au Parc des Expositions dans le cadre de la Foire Internationale de Bordeaux 2023 ... L'organisation ... Si les membres des ligues majors proviennent essentiellement du monde universitaire et de la recherche, la RoboCup comporte Ă©galement un volet Ă©ducatif primordial. En effet, des centaines d'enfants et d'adolescents - 19 ans participent Ă la compĂ©tition c'est la RoboCupJunior. Les Ă©preuves voir dĂ©tails sont inspirĂ©es des Ă©preuves majors. La continuitĂ© des rĂšgles au fil des annĂ©es permet un travail en profondeur. â C'est une des essences de la RoboCup que de provoquer cette occasion unique les enfants et adolescents cĂŽtoient des Ă©quipes de recherche. Par ailleurs, l'Ă©vĂ©nement donne aux visiteurs une vision continue du cursus scientifique et technique Ă suivre de l'Ă©cole primaire en passant par le collĂšge et le lycĂ©e pour finir Ă l'universitĂ©. Les problĂšmes Ă rĂ©soudre sont de natures similaires. â La communautĂ© RoboCupJunior est aujourd'hui extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©e de par le monde. Elle comporte des milliers d'Ă©quipes sur tous les continents et de nombreuses compĂ©titions nationales, rĂ©gionales, inter rĂ©gionales et internationales. La communautĂ© française est gĂ©rĂ©e par un comitĂ© composĂ© de la façon suivante â â Co-Chair StĂ©phane Brunel MCU universitĂ© de Bordeaux et JĂ©rĂŽme Laplace PDG de GĂ©nĂ©ration Robot. â ComitĂ© RoboCupJunior France Jean-François Laplume, Laurent Cabannes, Carine Cadaugade, LaurĂšne Bonnesseur, Olivier Ly, Laurent Verdier. robocup-france-a-montrealLes "Juniors" de la RoboCup forment une communautĂ© internationale regroupant des milliers d'Ă©quipes Ă travers le monde. En Asie, en Europe ou encore sur le continent amĂ©ricain, les jeunes - 19 ans concourrent lors de compĂ©titions RoboCupJunior rĂ©gionales, nationales pour accĂ©der enfin Ă l'Ă©dition annuelle de la RoboCupJunior, MontrĂ©al en 2018, Sydney en 2019, Bangkok en 2022, Bordeaux en 2023. â Depuis 2019, l'Open RoboCupJunior France se dĂ©roule au parc des Expositions de Bordeaux. Chaque annĂ©e se dĂ©roule selon le mĂȘme principe. Rejoignez-nous !âBesoin de plus d'infos ? Contactez nous
ComitĂ© dâOrganisation des Expositions du Travail). III â QUELLES SONT LA NATURE ET LES CARACTĂRISTIQUES DE LâĆUVRE? Dans tous les cas, il fait appel Ă la crĂ©ativitĂ© et au savoir-faire du candidat. Les Ă©preuves du concours consistent Ă concevoir dans un temps limitĂ© et dans des conditions matĂ©riellesContributions Retrouvez ici les documents contributifs aux travaux du comitĂ© national de dialogue de l'ANFR. Ces documents ne reflĂštent pas une position commune des participants du CND et nâengagent que leurs auteurs. ActualitĂ©s. La maison ANFR. Textes juridiques. Nos missions. ComitĂ© national de dialogue. PrĂ©sentation.Les rayons Gamma sont des radiations Ă©lectromagnĂ©tiques ionisantes de trĂšs grande Ă©nergie Ă©mises par les matiĂšres radioactives leur pouvoir de pĂ©nĂ©tration et dâionisation de la matiĂšre leur confĂšre la capacitĂ© de crĂ©er d'importants dommages aux cellules vivantes atteintes cutanĂ©es, ophtalmologiques, hĂ©matologiques, cellulaires pouvant provoquer des cancers, des malformations fĆtales. Les applications des rayons Gamma sont de plus en plus nombreuses... Les rayons Gamma sont des radiations Ă©lectromagnĂ©tiques ionisantes de trĂšs grande Ă©nergie Ă©mises par les matiĂšres radioactives leur pouvoir de pĂ©nĂ©tration et dâionisation de la matiĂšre leur confĂšre la capacitĂ© de crĂ©er d'importants dommages aux cellules vivantes atteintes cutanĂ©es, ophtalmologiques, hĂ©matologiques, cellulaires pouvant provoquer des cancers, des malformations fĆtales. Les applications des rayons Gamma sont de plus en plus nombreuses et concernent les utilisations mĂ©dicales radiodiagnostic et radiothĂ©rapie et industrielles jauges et traceurs, dĂ©sinfection et stĂ©rilisation par irradiation. Les dangers spĂ©cifiques de lâĂ©mission de rayons Gamma par lâindustrie de lâĂ©nergie Ă©lectronuclĂ©aire centrales, traitement et stockage des dĂ©chets nuclĂ©aires ne fait pas lâobjet de ce dossier. La protection contre le rayonnement Gamma est impĂ©rative, tant par la prĂ©vention collective vĂ©rification pĂ©riodique des appareils, formation Ă leur utilisation, dĂ©limitation et signalisation des zones dâĂ©mission, Ă©crans de protection, ventilation, confinement des sources radioactives, contrĂŽles dâambiance... que par la prĂ©vention individuelle dosimĂ©trie, surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e, port dâĂ©quipements de protection.... CaractĂ©ristiques du rayonnement Gamma Les corps radioactifs ont des atomes instables, et, lorsque leur noyau se dĂ©sintĂšgre, ils Ă©mettent des radiations constituĂ©es de particules Alpha, Beta, et de rayons Gamma. Ces matiĂšres radioactives Ă©mettent ce rayonnement pendant toute leur dĂ©sintĂ©gration jusquâĂ atteindre une forme stable. Les rayons gamma sont trĂšs pĂ©nĂ©trants, encore plus que les rayons X, car ils ont une longueur dâonde trĂšs courte entre 10-14 m et 10-11 m, infĂ©rieures aux distances interatomiques dans les molĂ©cules ; de plus ils sont trĂšs Ă©nergĂ©tiques et sans masse ces caractĂ©ristiques leur permettent de passer au travers des matĂ©riaux avec un parcours dans la matiĂšre trĂšs long et les rayons Gamma sont trĂšs faiblement attĂ©nuĂ©s dans lâair, ce qui leur confĂšre une redoutable capacitĂ© d'irradier Ă grande distance, contrairement aux particules Alpha et Beta. Lorsque les rayons Gamma traversent un corps, ils produisent des excitations et ionisations dans le matĂ©riau traversĂ© quand ils heurtent des molĂ©cules ce sont des rayons ionisants, comme les rayons X, qui arrachent ou ajoutent des Ă©lectrons aux atomes quâils ionisent et, dans une cellule, ils peuvent rompre les molĂ©cules dâADN et dĂ©tĂ©riorer les structures cellulaires puis tissulaires dans une matiĂšre biologique. Les rayons Gamma sont moins ionisants que les particules Alpha ou Beta, mais les rayons Gamma sont trĂšs dangereux du fait de leur portĂ©e et de leur pouvoir de pĂ©nĂ©tration beaucoup plus grands. Le blindage contre les rayons Gamma requiert une forte Ă©paisseur qui permet de rĂ©duire petit Ă petit la dangerositĂ© dâun flux par exemple, un Ă©cran en plomb d'une Ă©paisseur de 50 mm nâarrĂȘte que 90 % du rayonnement Gamma alors quâil stoppe presque tout rayonnement X. On caractĂ©rise la capacitĂ© dâattĂ©nuation des matĂ©riaux par lâĂ©paisseur qui arrĂȘte la moitiĂ© du flux de rayons Gamma entrant couche de demi attĂ©nuation. Cette Ă©paisseur est liĂ©e Ă la densitĂ© du matĂ©riau et Ă la taille des atomes qui le constituent câest pourquoi, le plomb est souvent utilisĂ© comme Ă©cran. Pour lâeau par exemple, cette Ă©paisseur est dâenviron 15 cm, et plusieurs mĂštres de profondeur dans les piscines de stockage des barres de combustible des centrales nuclĂ©aires permettent de rĂ©duire le flux sortant Ă une quantitĂ© nĂ©gligeable. Les rayons X sont produits de façon artificielle par des appareils gĂ©nĂ©rateurs de rayons X qui nâĂ©mettent un rayonnement que lorsquâils sont sous tension il suffit dâinterrompre lâalimentation en courant Ă©lectrique pour suspendre le flux, tandis que les rayons Gamma sont produits par une source radioactive sur laquelle on ne peut pas agir et qui Ă©met en permanence des rayonnements ionisants en obĂ©issant seulement Ă une loi de lente dĂ©croissance dans le temps, ce qui, Ă nouveau, caractĂ©rise leur extrĂȘme dangerositĂ©. Les situations de travail exposant aux rayons Gamma De nombreuses activitĂ©s utilisent des sources radioactives Ă©mettant des rayons Gamma pour profiter de leurs propriĂ©tĂ©s de pĂ©nĂ©tration et dâionisation de la matiĂšre, dans la mĂ©decine, lâindustrie, lâagronomie, et beaucoup de secteurs de recherche scientifique, et soumettent ainsi leurs travailleurs Ă une exposition professionnelle Ă©ventuelle. De nombreuses installations fixes ou appareillages mobiles utilisĂ©s sur des chantiers, utilisent les propriĂ©tĂ©s des matiĂšres radioactives Ă©mettant des rayons Gamma. Les sources radioactives se prĂ©sentent sous forme scellĂ©e dans une enveloppe inactive qui empĂȘche leur dispersion dans l'environnement hors rupture ou sous forme non scellĂ©e dans des enveloppes non Ă©tanches rendant une dissĂ©mination possible. Quand la source est hors du blindage de protection ou que lâappareil est dĂ©fectueux du fait par exemple de fuites par des ouvertures non blindĂ©es, lâopĂ©rateur est exposĂ© aux rayons Gamma. - Les applications mĂ©dicales â La mĂ©decine nuclĂ©aire thĂ©rapeutique permet de traiter certains types de cancer, en neurologie par exemple le Couteau-Gamma chirurgical radiochirurgie aux rayons Gamma, envoie de multiples faisceaux concentrĂ©s de rayons Gamma dirigĂ©s vers les cellules cancĂ©reuses pour stopper leur prolifĂ©ration. Des mĂ©dicaments radio-pharmaceutiques, comme l'iode 131 pour le traitement du cancer de la thyroĂŻde, sont utilisĂ©s pour dĂ©truire les cellules cancĂ©reuses. â Lâimagerie mĂ©dicale emploie des techniques utilisant des rayons Gamma pour diagnostiquer une large gamme de pathologies une CamĂ©ra-Gamma ou camĂ©ras Ă scintillation administrĂ©e Ă un patient est utilisĂ©e pour former une image par scintigraphie en dĂ©tectant le rayonnement Gamma Ă©mis, afin d'obtenir une image fonctionnelle d'un tissu ou d'un organe depuis lâintĂ©rieur du patient. â Lâanalyse biologique avec des radio-marqueurs. - Les applications industrielles On utilise des sources de rayons Gamma pour faire des tests non destructifs sur des piĂšces mĂ©talliques, pour contrĂŽler des Ă©paisseurs et des niveaux, pour stĂ©riliser des aliments, pour effectuer de la chimie sous rayonnement... â Les jauges radiomĂ©triques dâĂ©paisseurs, de densitĂ©, ou de niveau, dâempoussiĂšrement de lâatmosphĂšre utilisent des sources de rayons Gamma scellĂ©es. â La capacitĂ© de tuer les cellules vivantes des rayons Gamma permet lâapplication de cette propriĂ©tĂ© Ă la stĂ©rilisation du matĂ©riel mĂ©dical et la conservation des aliments ou des produits cosmĂ©tiques, en Ă©liminant les bactĂ©ries. â La gammagraphie est utilisĂ©e pour faire des radiographies de matĂ©riaux qui absorbent trop les rayons X et vĂ©rifier les soudures des Ă©lĂ©ments lourds conduites, tuyaux, etc.. â Le radiotraitement chimique utilise les rayons Gamma pour le traitement de certains plastiques, pour modifier les propriĂ©tĂ©s de pierres prĂ©cieuses, etc... Les installations civiles fixes qui manipulent des matĂ©riaux radioactifs sont classĂ©es INB Installation NuclĂ©aire de Base et leur exploitation doit ĂȘtre autorisĂ©e par lâAutoritĂ© de SĂ»retĂ© NuclĂ©aire ASN. Les principaux risques des rayons Gamma Les rayons Gamma sont fortement Ă©nergĂ©tiques et peuvent ioniser les matiĂšres quâils traversent, ils arrachent ou ajoutent des Ă©lectrons aux atomes, donc changent leur comportement chimique et Ă©lectrique. Il y a donc un risque dâexposition externe Ă distance ou au contact, soit globale, soit localisĂ©e, en rapport avec le flux des rayons Gamma Ă©mis par la source, la distance Ă laquelle on se trouve de la source et des obstacles qui peuvent attĂ©nuer le flux du rayonnement. Ces rayonnements passent trĂšs aisĂ©ment la barriĂšre cutanĂ©e ils entraĂźnent une irradiation en profondeur du corps humain et, Ă partir dâune certaine dose, modifient les fonctions et les structures cellulaires puis tissulaires par radiolyse de lâeau de la matiĂšre biologique, dĂ©rĂšglent la division cellulaire, avec parfois une dĂ©tĂ©rioration de lâADN, qui contient le programme gĂ©nĂ©tique et les cellules endommagĂ©es peuvent ĂȘtre celles de l'ovaire ou des spermatozoĂŻdes reprotoxicitĂ© par mutation gĂ©nĂ©tique. Mais il y a aussi un risque interne par pĂ©nĂ©tration dans l'organisme de poussiĂšres ou particules radioactives, et câest un Ă©lĂ©ment de dangerositĂ© supplĂ©mentaire par rapport Ă celle des rayons X. Les voies dâexpositions peuvent ĂȘtre respiratoire par inhalation, digestive par ingestion, transcutanĂ©e par effraction de la peau suite Ă une blessure ou coupure les Ă©lĂ©ments radioactifs sont alors au contact des cellules vivantes, avec des consĂ©quences physiologiques similaires Ă celles de lâexposition externe pour les rayons Gamma, mais de plus, le risque liĂ© aux particules Alpha, qui Ă©tait quasi-inexistant pour l'exposition externe, est ici majeur. On parle dâirradiation pour lâexposition externe Ă distance, de contamination externe pour une exposition au contact dâobjets ou de surfaces porteurs dâĂ©lĂ©ments radioactifs, de contamination interne pour une exposition interne par inhalation ou ingestion de poussiĂšres, dâaliments ou de boissons radioactifs dans ce dernier cas, la personne contaminĂ©e peut devenir irradiante Ă son tour. L'irradiation peut cesser lorsque la source d'irradiation est Ă©loignĂ©e, contrairement Ă la contamination radioactive qui subsiste tant quâelle nâest pas dĂ©couverte et Ă©liminĂ©e par dĂ©contamination. Toutes les radiations subies sâajoutent et se cumulent tout au long de la vie. Les cellules jeunes des embryons et des fĆtus sont trĂšs sensibles aux rayons Gamma ; les effets des irradiations in utero » sont particuliĂšrement dĂ©lĂ©tĂšres effets tĂ©ratogĂšnes dĂ©veloppement anormal du fĆtus et retard mental, dĂ©faut de croissance,... Les rayons Gamma comme les rayons X ont deux types dâeffets diffĂ©rents sur lâorganisme - Les effets dĂ©terministes, qui se manifestent rapidement et certainement lorsque la dose reçue atteint ou dĂ©passe un seuil dâapparition, et dont la gravitĂ© est fonction de cette dose et qui sont rĂ©versibles. Les rayons Gamma ont notamment un effet trĂšs nĂ©faste sur la peau, les globules rouges du sang, la moelle osseuse, le cristallin de l'Ćil et les gonades. Ces risques immĂ©diats radiodermites par brĂ»lures thermiques, anĂ©mie, syndrome hĂ©morragique, cataracte, diminution de la fertilitĂ©, troubles gastro-intestinaux ... sont liĂ©s Ă une irradiation aiguĂ« correspondant Ă une forte dose reçue. Les rayons Gamma ont aussi un effet immunosuppresseur. - Les effets alĂ©atoires, qui ne se manifestent pas toujours, qui apparaissent de façon diffĂ©rĂ©e, sans seuil Ă©vident, ni gravitĂ© clairement corrĂ©lĂ©e Ă la dose reçue, mĂȘme si, statistiquement, leur occurrence dĂ©pend de cette dose. Ces risques tardifs cancers radio-induits dont les ceux de la thyroĂŻde, les sarcomes osseux, les leucĂ©mies,... et possiblement malformations dans la descendance sont plus liĂ©s Ă l'accumulation des doses sur plusieurs irradiations successives. LâĂ©valuation de la dangerositĂ© dâune dose dĂ©livrĂ©e aux diffĂ©rents tissus et organes du corps est mesurĂ©e en Sievert Sv ancienne unitĂ© radiation equivalent men » rem, 1 Sv = 100 rems. La limite dâexposition annuelle aux rayonnements Gamma des travailleurs exposĂ©s est fixĂ©e par la rĂ©glementation Ă 20 milliSievert par an. Les femmes enceintes et les trĂšs jeunes travailleurs sont les personnes les plus sensibles aux risques des rayons Gamma. Les maladies professionnelles reconnues dues aux expositions aux rayons Gamma figurent dans le Tableau n°6 du RĂ©gime GĂ©nĂ©ral de la SĂ©curitĂ© sociale et n° 20 du RĂ©gime Agricole Affections provoquĂ©es par les rayonnements ionisants ». Les mesures prĂ©ventives des risques des rayons Gamma LâextrĂȘme dangerositĂ© des rayons Gamma implique que les employĂ©s soient efficacement protĂ©gĂ©s contre une exposition excessive Ă ce rayonnement pendant qu'ils travaillent. La prĂ©vention doit ĂȘtre orientĂ©e vers la meilleure maĂźtrise possible des niveaux d'expositions par la mise en Ćuvre de la radioprotection qui est lâensemble des rĂšgles, des procĂ©dures et des moyens de prĂ©vention et de surveillance visant Ă empĂȘcher ou Ă rĂ©duire les effets nocifs des rayonnements ionisants sur les personnes et lâenvironnement. La prĂ©vention consiste Ă limiter lâensemble des doses reçues Ă un trĂšs bas niveau pour les risques alĂ©atoires diffĂ©rĂ©s, et en Ă©vitant quâune dose puisse excĂ©der le seuil dâapparition des risques immĂ©diats certains. Les principes gĂ©nĂ©raux de la radioprotection reposent sur trois piliers - Les durĂ©es durĂ©e dâexposition aux rayons Gamma la plus brĂšve possible, - Les distances Ă©loignement maximal des travailleurs par rapport aux sources de rayons Gamma, avec lâutilisation d'appareils manipulables Ă distance tels que des pinces de manutention tĂ©lĂ©-manipulĂ©es, - Les Ă©crans interposition dâun Ă©cran Ă©pais et absorbant plomb, eau, bĂ©ton... entre la source de rayons Gamma et le travailleur et port de vĂȘtements de protection. La classification des travailleurs exposĂ©s aux rayons Gamma Le mĂ©decin du travail, sur la base dâune Ă©tude de poste permettant dâĂ©tablir une fiche dâexposition, classe les travailleurs exposĂ©s dans une catĂ©gorie A susceptible de recevoir une dose comprise entre 6 et 20 mSv par an ou B susceptible de recevoir une dose comprise entre 1 et 6 mSv par an. Les travailleurs de catĂ©gorie A ou B bĂ©nĂ©ficient de mesures de prĂ©vention renforcĂ©es surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e examen au moins annuel et fiche dâaptitude, surveillance dosimĂ©trique individuelle, formation obligatoire aux risques liĂ©s aux rayons Gamma, surveillance post-professionnelle pour les travailleurs de catĂ©gorie A. Cette classification doit ĂȘtre communiquĂ©e au personnel concernĂ© et une liste des salariĂ©s exposĂ©s doit ĂȘtre Ă©tablie selon ces critĂšres. Les femmes enceintes doivent ĂȘtre retirĂ©es dâun poste classĂ© A ou B pendant la durĂ©e de la gestation, dâoĂč la nĂ©cessitĂ© de dĂ©clarer le plus tĂŽt possible leur Ă©tat de grossesse. La dĂ©signation dâune personne compĂ©tente en radioprotection PCR La personne compĂ©tente en radioprotection PCR, ayant prĂ©alablement bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune formation spĂ©cialisĂ©e dans le domaine des rayonnements ionisants, concourt, en coordination avec le mĂ©decin du travail et les comitĂ©s dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail CHSCT, Ă une mise en Ćuvre efficace des mesures de prĂ©vention au sein de lâentreprise contribution Ă lâĂ©laboration du Document Unique de SĂ©curitĂ© » avec le recensement des risques des rayons ionisants dans chaque poste de travail, constitution du dossier dâautorisation ou de dĂ©claration des installations Ă risque dâexposition aux rayonnements ionisants, dĂ©limitation et signalisation des zones de travail autour de toutes les sources de rayonnements ionisants, contrĂŽle pĂ©riodique dâambiance, des installations et du matĂ©riel de surveillance et de dosimĂ©trie, choix et contrĂŽle des Ă©quipements de protection individuelle, surveillance de la dosimĂ©trie personnelle, rĂ©daction des consignes et formation pĂ©riodique tous les trois ans au minimum des travailleurs Ă la radioprotection... La rĂ©glementation de lâaccĂšs aux diffĂ©rentes zones Ă risques Les lieux de travail doivent ĂȘtre rĂ©partis en quatre zones, avec une dĂ©limitation et une signalĂ©tique prĂ©cises zones en accĂšs libre, zones surveillĂ©es, zones contrĂŽlĂ©es, zones spĂ©cialement rĂ©glementĂ©es ou interdites. A lâintĂ©rieur des zones surveillĂ©es ou contrĂŽlĂ©es, lâaccĂšs est rĂ©glementĂ©, et les travailleurs bĂ©nĂ©ficient de mesures de protection renforcĂ©es en matiĂšre de formation, de suivi dosimĂ©trique des expositions aux radiations et de suivi mĂ©dical. Dans les zones surveillĂ©es et contrĂŽlĂ©es, seuls peuvent demeurer Ă la station de travail les professionnels informĂ©s et Ă©quipĂ©s des Ă©quipements de protection et de surveillance requis pour lâaccĂšs Ă cette zone. LâaccĂšs y est en particulier interdit aux femmes enceintes et aux personnes mineures. Les appareillages de surveillance de lâexposition aux rayons Gamma - Sâagissant de lâexposition externe, la surveillance est rĂ©alisĂ©e au moyen dâun suivi dosimĂ©trique assurĂ© par des mesures individuelles de dosimĂ©trie passive nominative Ă lecture diffĂ©rĂ©e dosimĂštre portĂ© Ă la poitrine, au poignet, bague,... Ă©ventuellement associĂ© Ă une dosimĂ©trie active opĂ©rationnelle Ă lecture directe en temps rĂ©el. Le port de dosimĂštres passifs est obligatoire pour tout le personnel exposĂ© catĂ©gories A et B. Il est envoyĂ© Ă l'organisme chargĂ© de la dosimĂ©trie tous les mois et au mĂ©decin du travail, ou, pour les catĂ©gories B seulement, tous les trimestres. Ces dosimĂštres donnent la possibilitĂ© de prendre les prĂ©cautions appropriĂ©es pour limiter les occasions futures d'exposition de maniĂšre que le cumul de dose maximale permise ne soit pas dĂ©passĂ©. Pour la dosimĂ©trie active obligatoire pour tout travailleur entrant en zone contrĂŽlĂ©e, la mesure en temps rĂ©el de l'exposition est pourvue dâalarmes auditives et visuelles se dĂ©clenchant en cas de surdose et le suivi est assurĂ© par la personne compĂ©tente en radioprotection PCR Ă chaque sortie de zone contrĂŽlĂ©e ou en fin de poste. - Pour rĂ©aliser des mesures de contamination de lâair ou de surfaces sur une table de travail, le sol, un mur, ..., le radiamĂštre mesure l'Ă©mission de rayonnement Gamma, et le contaminamĂštre mesure le taux de particules radioactives. - Pour mesurer lâexposition interne, on effectue des analyses par dosage radiochimique dâisotopes dans les urines, le sang ou les sĂ©crĂ©tions, ou on rĂ©alise une anthroporadiamĂ©trie par mesure des radionuclĂ©ides incorporĂ©s en dĂ©tectant, Ă l'extĂ©rieur de l'organisme, le rayonnement Gamma qu'ils Ă©mettent. Les mesures de prĂ©vention technique - Lâinterposition dâĂ©crans et lâĂ©loignement de la source Des Ă©crans de protection entre le salariĂ© et la source plomb, verre au plomb ou plexiglas..., dont la nature et lâĂ©paisseur sont adaptĂ©es aux caractĂ©ristiques du rayonnement et Ă lâactivitĂ©, rĂ©duisent lâexposition. CombinĂ©s Ă lâĂ©loignement de la source de toutes les parties du corps du travailleur, lâexposition peut devenir trĂšs faible. LâĂ©loignement de la source peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© par un appareillage Ă commandes dĂ©portĂ©es dans un local indĂ©pendant et protĂ©gĂ©. - Le contrĂŽle et lâentretien des Ă©quipements Les Ă©quipements Ă rayons Gamma doivent ĂȘtre contrĂŽlĂ©s rĂ©guliĂšrement lors des contrĂŽles rĂšglementaires pĂ©riodiques par un organisme agréé, du contrĂŽle qualitĂ© des installations, ..., notamment pour vĂ©rifier le bon rĂ©glage des appareils. Le contrĂŽle doit ĂȘtre systĂ©matique pour les appareils gĂ©nĂ©rateurs de rayons Gamma lors de lâinstallation et chaque fois quâils ont subi une transformation, tous les ans pour les appareils mobiles, tous les 3 ans pour les appareils fixes. En effet, un rayonnement parasite peut provenir de piĂšces dĂ©fectueuses, d'un mauvais ajustement des accessoires Ă l'origine de fuites par des ouvertures non blindĂ©es et il convient de vĂ©rifier le bon fonctionnement de tous les blindages. On doit tenir un cahier de suivi de lâĂ©talonnage des appareils de contrĂŽle de dĂ©bit de dose et des rĂ©sultats de mesure. - Les contrĂŽles techniques d'ambiance Afin de permettre l'Ă©valuation des risques d'exposition externe et interne aux rayons Gamma, des contrĂŽles techniques d'ambiance doivent ĂȘtre effectuĂ©s par le service ou la personne compĂ©tente en radioprotection ou par un organisme agréé Ă dĂ©faut dâĂȘtre continus, ces contrĂŽles doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s au moins une fois par mois et au moins une fois par an par un organisme agréé. - La ventilation et le traitement de lâair des locaux de travail La mise en place d'une ventilation sur filtre, des hottes et boites Ă gants blindĂ©es et ventilĂ©es en dĂ©pression facilite la dilution des poussiĂšres contaminĂ©es et Ă©vitent leur dissĂ©mination. - Le confinement des matiĂšres radioactives Il sâagit dâĂ©viter toute dispersion dans les locaux de travail et dans lâenvironnement dans toutes les Ă©tapes logistiques de transport, de manipulation lors du stockage, pour rendre impossible lâexposition par contact, inhalation ou ingestion de matiĂšres radioactives par le confinement des matiĂšres. LâĂ©tiquetage des substances radioactives pendant leur transport est obligatoire. Les rĂšgles applicables de sĂ»retĂ© pendant le transport, de sĂ»retĂ© de lâentreposage doivent ĂȘtre consignĂ©es et parfaitement connues par le personnel. - Le maintien des registres. Les registres suivants doivent ĂȘtre tenus Ă jour - inventaire des sources et responsables, - suivi des doses reçues par le personnel, - compte-rendu de maintenance et rĂ©paration des matĂ©riels, - rĂ©sultats des tests de fuite, - rapports dâenquĂȘte suite Ă incidents ou accidents... Les mesures de prĂ©vention individuelle - Les Ă©quipements de protection individuelle contre lâexposition externe dâirradiation par des rayons Gamma, concernent le port de protections individuelles gants, lunettes, tablier plombĂ©s... qui complĂšte les mesures de prĂ©vention collectives prĂ©cĂ©dentes en rĂ©duisant trĂšs fortement lâintensitĂ© du rayonnement. Les opĂ©rateurs dans le secteur mĂ©dical doivent avoir Ă leur disposition des vĂȘtements de protection plombĂ©s pour chaque personne travaillant en zone contrĂŽlĂ©e, adaptĂ©s Ă leur morphologie. Il est Ă©galement prĂ©conisĂ© dâavoir Ă disposition des lunettes en verre plombĂ©s, des caches thyroĂŻdes, des caches gonades et des gants plombĂ©s lorsque lâexposition des mains ne peut ĂȘtre Ă©vitĂ©e, par exemple si la prĂ©sence auprĂšs du patient en radiologie mĂ©dicale est nĂ©cessaire examens spĂ©cifiques, .... - Pour la contamination, la prĂ©vention passe dâabord par un respect strict des mesures d'hygiĂšne ne pas boire, ni manger, ni fumer, nettoyer les surfaces de travail en Ă©vitant de mettre en suspension les particules en les fixant. Les tenues adĂ©quates regroupent tous les moyens qui protĂšgent contre le dĂ©pĂŽt des Ă©lĂ©ments radioactifs sur la peau et contre leur inhalation elles dĂ©pendent du niveau de risque avĂ©rĂ© de contamination, allant simplement de l'emploi de blouses, sur-bottes et gants Ă usage unique, Ă celui de tenues de protection vestimentaire complĂšte filtrantes ou jetables et de masques de protection respiratoire demi-faciaux jetables ou faciaux Ă pouvoir filtrant de type FFP3. La surveillance mĂ©dicale Les salariĂ©s exposĂ©s aux rayonnements Gamma bĂ©nĂ©ficient d'une Surveillance MĂ©dicale RenforcĂ©e SMR adaptĂ©e Ă leur poste de travail. La surveillance mĂ©dicale s'effectue avant l'affectation au poste de travail, puis au moins annuellement, ou Ă la demande du salariĂ©, notamment en cas de grossesse, et visite exceptionnelle en cas d'irradiation importante avec examens hĂ©matologiques, dermatologiques, ophtalmologiques.... Le mĂ©decin du travail Ă©labore une fiche dâexposition renseignant sur la nature du travail, la quantitĂ© des rayonnements reçus, la pĂ©riode dâexposition et les cas dâexposition accidentelle anormale Ă©ventuels. Cette fiche est mise Ă jour annuellement et conservĂ©e dans le dossier mĂ©dical individuel pendant 50 ans Ă compter de la cessation de l'exposition. Les travailleurs de catĂ©gorie A bĂ©nĂ©ficie dâune surveillance mĂ©dicale post-professionnelle. Pour aller plus loin Dossier INRS ED 958 "Les rayonnements ionisants. PrĂ©vention et maĂźtrise des risques ", 2006, 56 pages AoĂ»t 2011 Partagez et diffusez ce dossier Laissez un commentaireVotre adresse de messagerie ne sera pas publiĂ©e. Les avis des internautes Article trĂšs intĂ©ressant. Une question pour la catĂ©gorisation des travailleurs exposĂ©s aux rayons gamma, quelle est l'explication des encadrements de 1 Ă 6 msv et 6 Ă 20 msv? Quels sont les Ă©quipements de travail Ă©mettant des rayonnements gamma? 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COMITED ORGANISATION DES EXPOSITIONS DU TRAVAIL DU CALVADOS Ă COLOMBELLES (14460) RCS, SIREN, SIRET, bilans, statuts, chiffreIntroduction 1Le cancer est une histoire singuliĂšre propre Ă chaque individu, mais inscrite aussi dans lâhistoire collective de la montĂ©e des risques cancĂ©rogĂšnes dans lâenvironnement humain ThĂ©baud-Mony, 2006. Selon les estimations Ă©tablies en 2000 Ă partir du systĂšme europĂ©en dâinformation sur lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes, CAREX carcinogen exposure, environ 32 millions de travailleurs europĂ©ens de lâEurope des 15 Ă©taient exposĂ©s Ă des cancĂ©rogĂšnes, soit 23 % des actifs Kauppinen et coll., 2000. En France, une enquĂȘte nationale concernant la surveillance des risques SUMER et sâappuyant sur lâexpĂ©rience des mĂ©decins du travail montre que lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes concernait en 2003 14,5 % des salariĂ©s du secteur privĂ© soit environ 2,4 millions dont 40 % ne bĂ©nĂ©ficiaient dâaucune protection Guignon et Sandret, 2005. Un rapport de la Cour des comptes sur le plan cancer » souligne cependant les carences » importantes en matiĂšre de connaissance et de suivi des expositions professionnelles et environnementales aux cancĂ©rogĂšnes Cour des comptes, 2008. 2Les chercheurs en ergonomie dont lâobjectif est de connaĂźtre le travail pour le transformer » ont mis en Ă©vidence la diffĂ©rence entre travail prescrit - qui fait rĂ©fĂ©rence Ă des donnĂ©es thĂ©oriques - et travail rĂ©el, Ă savoir lâactivitĂ© effective dĂ©ployĂ©e par les travailleurs pour accomplir les tĂąches prescrites Teiger et Laville, 1991. Relevant du travail rĂ©el, lâactivitĂ© de travail en prĂ©sence de produits/procĂ©dĂ©s cancĂ©rogĂšnes a Ă©tĂ© peu Ă©tudiĂ©e en raison de sa spĂ©cificitĂ© et de sa complexitĂ©, y compris pour les produits cancĂ©rogĂšnes bien identifiĂ©s. Cette mĂ©connaissance est doublĂ©e de lâabsence de mĂ©moire des expositions elles-mĂȘmes et de leur inscription dans lâorganisation du travail. Pourtant en 2006, la circulaire DRT du 24 mai explicitant le dĂ©cret 2003-1254 du 23 dĂ©cembre 2003 relatif Ă la prĂ©vention du risque chimique rappelle que lâanalyse des modalitĂ©s dâexposition [...] repose [...] sur lâanalyse des situations de travail, des postes de travail et des conditions dans lesquelles se dĂ©roulent les activitĂ©s impliquant les agents chimiques ; cette analyse du travail rĂ©el doit nĂ©cessairement sâappuyer sur la connaissance quâont les salariĂ©s de leur activitĂ© et de leurs postes de travail ». 3Faisant Ă©cho aux recommandations de cette circulaire, Brahim Mohamed-Brahim et Alain Garrigou fondent une approche critique du modĂšle dominant de prĂ©vention du risque chimique sur le dĂ©veloppement de dĂ©marches dâergo-toxicologie, centrĂ©es sur lâanalyse de lâactivitĂ© de travail en situation dâexposition. Ils soulignent lâimportance dâune connaissance fine des activitĂ©s de travail exposĂ©es pour permettre la mise en Ćuvre de stratĂ©gies de prĂ©vention au cĆur du travail rĂ©el Mohamed-Brahim et Garrigou, 2009. 4Câest Ă cette connaissance des activitĂ©s de travail exposĂ©es aux cancĂ©rogĂšnes et de leur inscription dans lâĂ©volution de lâorganisation du travail que sâattache lâĂ©quipe de recherche du Groupement dâintĂ©rĂȘt scientifique sur les cancers dâorigine professionnelle GISCOP93. Depuis 2002, considĂ©rant la maladie comme Ă©vĂ©nement-sentinelle » pour la connaissance des activitĂ©s de travail exposant aux cancĂ©rogĂšnes, le GISCOP93 met en Ćuvre une enquĂȘte permanente auprĂšs de patients atteints de cancer de trois hĂŽpitaux de la Seine-Saint-Denis, dĂ©partement français particuliĂšrement concernĂ© par lâaugmentation des cas de cancer et par de fortes inĂ©galitĂ©s sociales face au cancer. Dans un article paru dans la revue PISTES en 2003, nous avions prĂ©sentĂ© la mĂ©thodologie de lâenquĂȘte fondĂ©e sur la reconstitution des parcours professionnels des patients et lâidentification des expositions aux cancĂ©rogĂšnes dans les diffĂ©rents postes de travail occupĂ©s au cours de ces parcours. Dans cet article, nous prĂ©sentions une typologie des parcours et des histoires dâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes des patients ayant participĂ© Ă la phase exploratoire de lâenquĂȘte. Nous montrions comment la division sociale du travail et la prĂ©carisation des parcours professionnels influençaient les conditions dâexposition, mais aussi leur Ă©volution au fil du temps. En conclusion nous Ă©voquions les perspectives de recherche susceptibles de guider lâanalyse ultĂ©rieure des rĂ©sultats de lâenquĂȘte permanente. En particulier, nous souhaitions inscrire les expositions recensĂ©es dans un contexte et une histoire, individuels et collectifs dans lâespace et dans le temps. Il sâagit de lâactivitĂ© de travail au sens que lui donnent les sciences du travail sociologie, ergonomie, psychologie, câest-Ă -dire le travail rĂ©el et son organisation, ses contraintes, les conditions dans lesquelles sâeffectuent les tĂąches, et ce quâils dessinent comme marges de manĆuvre dans la protection de la santĂ©, mais aussi la dimension institutionnelle et rĂ©glementaire que constituent les rĂšgles dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et de conditions de travail et leur effectivitĂ© dans lâespace et le temps du travail » ThĂ©baud-Mony, A., Boujasson, L., Levy, M., Lepetit, C., Goulamaly, P., Carteron, H. et Vincenti, M., 2003, p. 18. Une telle perspective contraste avec le modĂšle dominant en matiĂšre de prĂ©vention. 5Ainsi, alors que ce modĂšle est centrĂ© sur la mono-exposition, les rĂ©sultats de lâenquĂȘte du GISCOP93 montrent que la poly-exposition est la rĂ©alitĂ© vĂ©cue par la majoritĂ© des patients. La notion de poste de travail exposĂ© apparaĂźt alors insuffisante Ă rendre compte de la rĂ©alitĂ© des expositions, notamment du fait de lâabsence de confinement des risques cancĂ©rogĂšnes sur les lieux de travail, ce que montre, par exemple, le comportement des aĂ©rosols dont les trajectoires sont largement imprĂ©visibles. Ceci tranche avec une notion Ă©troite de poste de travail, qui vĂ©hicule avec elle la reprĂ©sentation dâune exposition limitĂ©e Ă un seul toxique dans lâespace Ă©troitement circonscrit du poste occupĂ© Coutanceau, 2007. 1 Cette analyse a bĂ©nĂ©ficiĂ© du soutien du Groupement rĂ©gional de santĂ© publique GRSP de lâĂle de Fr ... 2 6Sâappuyant sur les rĂ©cits recueillis auprĂšs des patients au cours de lâenquĂȘte du GISCOP93 et sur lâexpertise des spĂ©cialistes en matiĂšre dâexposition, une dĂ©marche dâanalyse et de classement des activitĂ©s exposĂ©es1 a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e pour lâĂ©laboration dâun rĂ©pertoire des activitĂ©s de travail en prĂ©sence de produits/procĂ©dĂ©s cancĂ©rogĂšnes, rĂ©pertoire accessible sur Internet2. Les connaissances produites sont mises Ă disposition des acteurs concernĂ©s pour faire progresser la prĂ©vention. Il sâagit, en particulier, des salariĂ©s actifs sur leur lieu de travail, leurs reprĂ©sentants [ComitĂ© dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions au travail CHSCT, ComitĂ© dâentreprise CE, organisations syndicales], des acteurs de prĂ©vention mĂ©decins du travail, inspecteurs du travail..., du personnel mĂ©dical mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes, oncologues..., des employeurs, notamment ceux qui font intervenir des salariĂ©s en sous-traitance ou en intĂ©rim. 3 7Lâobjectif du prĂ©sent article est de mettre en perspective le rĂ©pertoire Ă©laborĂ© par le GISCOP93 par rapport Ă quelques sources dâinformation concernant lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes, dĂ©jĂ disponibles sur Internet. Dans une premiĂšre partie, nous prĂ©sentons ces sources dâinformation, puis, en deuxiĂšme partie, les deux dĂ©marches fondĂ©es sur lâexpĂ©rience et la parole des travailleurs eux-mĂȘmes - celle du GISCOP et celle de lâAssociation pour la prise en charge des maladies Ă©liminables3. Enfin, la troisiĂšme partie sera consacrĂ©e au rĂ©pertoire en prenant lâexemple des activitĂ©s de travail dans le secteur de lâimprimerie. 1. Apport de quelques sources dâinformation disponibles sur Internet, concernant lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes 8Comment sont construites et quâapportent les bases de donnĂ©es, officielles et officieuses, en libre accĂšs sur Internet, principalement en langue française, concernant lâinformation existante sur les cancĂ©rogĂšnes professionnels ? La recherche effectuĂ©e montre que, depuis quelques annĂ©es, des organisations internationales, nationales et locales ont contribuĂ© Ă la constitution de bases de donnĂ©es, accessibles aux professionnels de la santĂ© et de la prĂ©vention ainsi quâau grand public. Lâannexe 1 prĂ©sente les principales sources françaises recensĂ©es, gouvernementales, institutionnelles et industrielles, et quelques sources internationales. Cette recension nâa pas vocation Ă ĂȘtre exhaustive, surtout en ce qui concerne les sources dâorigine internationale et Ă©trangĂšre. Ces bases de donnĂ©es, dont la finalitĂ© et le contenu varient selon lâinstitution dâorigine, permettent une vue gĂ©nĂ©rale sur lâexposition aux produits cancĂ©rogĂšnes connus en milieu professionnel. Elles ont des points dâentrĂ©e diffĂ©rents - le produit, lâentreprise, le mĂ©tier, lâactivitĂ© - et sâappuient sur la littĂ©rature scientifique ainsi que sur des rapports techniques Ă©tablis par des institutions ex. centre de contrĂŽle des poisons, organismes dâassurance-maladie ou par les industriels eux-mĂȘmes ex. conseils de fournisseurs. Elles se rĂ©fĂšrent Ă©galement Ă la rĂ©glementation, Ă des revues bibliographiques IARC, OSHA et Ă des rĂ©sultats dâenquĂȘte et de visites ex. entretiens, mesures, observations. 9Les quatre tableaux de lâannexe 1 permettent de dĂ©gager les caractĂ©ristiques mĂ©thodologiques de ces diffĂ©rentes bases de donnĂ©es, les sources sur lesquelles elles sâappuient et les informations ainsi rendues accessibles. Trois types de bases de donnĂ©es peuvent ainsi ĂȘtre distinguĂ©es. Les bases de donnĂ©es institutionnelles se rĂ©fĂšrent Ă la littĂ©rature scientifique internationale, au mesurage institutionnel et/ou aux donnĂ©es fournies par les employeurs [Institut national de recherche et de sĂ©curitĂ© INRS, Institut national de veille sanitaire InVS]. Les bases de donnĂ©es construites par des praticiens mĂ©decins du travail sont fondĂ©es sur lâexpĂ©rience Ă la croisĂ©e de la visite mĂ©dicale et de lâobservation faite au cours du tiers temps ex. le site de mĂ©decins du travail bossons futĂ©s », voir annexe 1. Dâautres bases enfin, dont celle du GISCOP 93, sont fondĂ©es sur lâexpĂ©rience des travailleurs et la mobilisation des connaissances existantes dans la perspective dâĂ©limination de lâexposition aux risques. Elles sont prĂ©sentĂ©es en deuxiĂšme partie de cet article. 4 Le dĂ©partement santĂ© travail de lâInstitut de veille sanitaire a mis en place et coordonne un progr ... 10Les bases de donnĂ©es des deux premiers types ont pour but de produire des connaissances sur les cancĂ©rogĂšnes et sâadressent Ă tout public intĂ©ressĂ© par ce sujet. Une source dâinformation, dĂ©veloppĂ©e historiquement dans un contexte dâanalyse Ă©pidĂ©miologique, est constituĂ©e des matrices emploi-exposition, notamment Finjem en Finlande Kauppinen, 2007. La plupart des bases consultĂ©es - telles que ces matrices emploi-exposition en France, MatgĂ©nĂ©4 ou le rapport intitulĂ© 11th Report on carcinogens Roc » du programme amĂ©ricain National Toxicology Program » NTP - font rĂ©fĂ©rence aux emplois et qualifications professionnelles selon des nomenclatures officielles. 11Des bases telles que mĂ©tropol » et biotox » de lâINRS sâadressent aux mĂ©trologues et rassemblent des donnĂ©es techniques fournies par les fabricants et les organismes de certification. Quant Ă la base COLCHIC, constituĂ©e Ă partir des mesures rĂ©alisĂ©es lors de lâactivitĂ© de contrĂŽle des Caisses RĂ©gionales dâAssurance Maladie CRAM, elle nâest pas consultable par le public. NĂ©anmoins, certains Ă©lĂ©ments de cette base ont Ă©tĂ© introduits dans lâinventaire des cancĂ©rogĂšnes, mutagĂšnes et reprotoxiques CMR publiĂ© en 2005 par lâINRS. 12MalgrĂ© lâexistence des connaissances recueillies sur les cancĂ©rogĂšnes, on peut noter que les bases existantes ne permettent pas dâaccĂ©der Ă lâĂ©volution de lâutilisation des cancĂ©rogĂšnes dans le cadre du travail au fil du temps. Certaines donnĂ©es concernent des conditions de travail actuelles ex. fiches CRAMIF.... Dâautres sont rĂ©coltĂ©es sur quelques annĂ©es. Ainsi, la base CAREX sâappuie sur des donnĂ©es brutes rĂ©coltĂ©es entre 1990 et 2004, SOLVEX et FIBREX reprennent des mesures de la CRAM et de lâINRS depuis 1987 et COLCHIC entre 1996 et 2006 selon lâINRS. 13Enfin, certaines bases permettent dâaccĂ©der Ă des connaissances sur les stratĂ©gies de prĂ©vention Ă mettre en Ćuvre. Câest le cas des fiches toxicologiques de lâINRS, les fiches toxico-ecotoxico-chimiques de lâassociation toxicologie-chimie, des fiches de sĂ©curitĂ© [International Chemical Safety Cards ICSC/National Institute for Occupational Safety and Health NIOSH]. 14Les bases de donnĂ©es prĂ©cĂ©demment citĂ©es sâappuient essentiellement sur des informations techniques et scientifiques, issues de la littĂ©rature et de lâobservation. Elles reprĂ©sentent un outil de connaissance complĂ©mentaire Ă dâautres dĂ©marches visant plus directement Ă Ă©tablir les conditions dâexposition dans le contexte du travail lui-mĂȘme. Câest lâobjectif des deux dispositifs dâenquĂȘte permanente prĂ©sentĂ©s ci-dessous. 2. Fonder la connaissance de lâactivitĂ© de travail exposĂ©e aux cancĂ©rogĂšnes sur la mĂ©moire du travail rĂ©el 15Deux enquĂȘtes permanentes fondent leur dĂ©marche sur la connaissance de lâactivitĂ© de travail en sâappuyant sur la mĂ©moire du patient. Il sâagit du SystĂšme dâinformation concret SIC de lâAssociation pour la prise en charge des maladies Ă©liminables APCME et de lâenquĂȘte auprĂšs des patients atteints de cancer du GISCOP93. Ces deux dispositifs de production de connaissance visent Ă inscrire lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes dans lâexpĂ©rience vĂ©cue du travail recueillie grĂące Ă la restitution de lâactivitĂ© et des parcours de travail individu inscrits dans lâorganisation du travail et de la production collectif. Ils sâappuient sur la mĂ©moire du travail dĂ©tenue par les travailleurs eux-mĂȘmes et sur lâexpĂ©rience croisĂ©e dâexperts de diffĂ©rentes disciplines ou pratiques professionnelles. Le SystĂšme dâinformation concret SIC de lâAPCME5 5 16Avec lâappui des pouvoirs publics, lâAssociation pour la prise en charge des maladies Ă©liminables APCME, constituĂ©e de mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes et dâune Ă©quipe pluridisciplinaire, Ă©labore une galerie de cas » des maladies professionnelles soupçonnĂ©es ou diagnostiquĂ©es dans le bassin dâemploi de Fos-sur-mer dans la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur PACA. Les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes volontaires associĂ©s au projet ont pour objectif de mieux connaĂźtre le travail de tous les patients atteints de maladies liĂ©es au travail, et donc dâen dĂ©couvrir dâautres. Il sâagit pour eux de sâengager dans une approche de la maladie Ă lâarticulation de la prise en charge thĂ©rapeutique et de la prĂ©vention des maladies Ă©liminables ». 17Tous les acteurs intĂ©ressĂ©s Ă lâassainissement » - CHSCT, employeurs, spĂ©cialistes du domaine, associations, organismes publics... - peuvent utiliser et complĂ©ter les donnĂ©es recueillies. Ces derniers sont donc des protagonistes privilĂ©giĂ©s de ce que Ivar Oddone a appelĂ© un SystĂšme dâinformation concret SIC, catalysant » des rapports nouveaux entre des professionnels et des groupes dâacteurs diffĂ©rents Barros Duarte, Lacomblez, 2006. Les Ă©lĂ©ments essentiels de cette procĂ©dure sont structurĂ©s de la façon suivante pour chaque activitĂ© de son curriculum laboris », demander au travailleur de se positionner mentalement dans son pĂ©rimĂštre de travail, en dessinant celui-ci grossiĂšrement sur une feuille ; donner un formulaire dâidentification des dangers » qui a Ă©tĂ© conçu de façon Ă rendre davantage permĂ©able lâinterface entre la personne exposĂ©e et le mĂ©decin, et permet une approche globale organisĂ©e en quatre groupes de facteurs 1 ce qui vient Ă lâesprit quand on pense au poste comme Ă un appartement bruit, tempĂ©rature, Ă©clairage ; 2 ce qui vient Ă lâesprit quand on pense strictement Ă un milieu de travail poussiĂšres, fumĂ©es, gaz, vapeurs, formes dâĂ©nergie, vibrations ; 3 les situations qui produisent une fatigue due Ă un effort musculaire ; 4 toutes les situations qui produisent une fatigue qui ne relĂšve pas de lâactivitĂ© musculaire postures, anxiĂ©tĂ©, rythmes, horaires ; obtenir une description succincte mais suffisante du poste de travail ; ces informations seront accessibles et objets dâĂ©changes dâinformations avec des groupes de prise en charge diffĂ©rents, dĂ©tenant des compĂ©tences techniques ou des fonctions sociales diverses. Trois Ă©lĂ©ments caractĂ©risent cette description la surface rĂ©elle sur laquelle le sujet peut bouger quand il travaille ; ce que fait concrĂštement et rĂ©ellement la personne le travail rĂ©el » ; les spĂ©cificitĂ©s locales on veut rĂ©cupĂ©rer avec cette notion tout ce qui, pour une mĂȘme condition de production, peut rĂ©duire le risque. 18Parmi les cas recensĂ©s figurent un certain nombre de travailleurs atteints de cancer dont les postes de travail sont ainsi rigoureusement Ă©tudiĂ©s et inscrits dans la Galerie des cas Ă©laborĂ©e par lâAPCME. Dans le cadre dâune recherche coopĂ©rative GISCOP/APCME, en rĂ©ponse Ă lâappel dâoffres de lâARC et de lâInCA sur les cancers professionnels, une Ă©tude a Ă©tĂ© menĂ©e en 2009 concernant les cas de cancers recensĂ©s et les postes de travail identifiĂ©s comme contribuant Ă une exposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes parmi les patients pris en charge par lâAPCME. Un rapport, accessible en ligne APCME, 2009, donne accĂšs Ă une information trĂšs dĂ©taillĂ©e sur les postes de travail exposant aux cancĂ©rogĂšnes, en particulier dans les activitĂ©s systĂ©matiquement sous-traitĂ©es comme la maintenance et le nettoyage industriel. LâenquĂȘte du GISCOP93 19Dans une perspective de santĂ© publique, le GISCOP93 a pour vocation de produire des connaissances sur lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes, la reconnaissance et la prĂ©vention des cancers professionnels. La dĂ©marche du GISCOP93 est pluridisciplinaire et sâappuie sur lâexpĂ©rience croisĂ©e des patients de lâenquĂȘte et dâexperts concernant les activitĂ©s de travail exposĂ©es aux cancĂ©rogĂšnes et leur inscription dans lâhistoire du travail et des techniques de production. 20La mĂ©thode dâobtention des informations est principalement qualitative et sâappuie sur la reconstitution du parcours professionnel selon lâapproche des rĂ©cits de vie donnant accĂšs Ă lâexpĂ©rience vĂ©cue de ce parcours Levy, 2008 Ă travers lâĂ©laboration du curriculum laboris » Siemiatycki, 1991 ; GĂ©rin et coll., 1985. Elle sâappuie sur lâaccĂšs Ă lâactivitĂ© rĂ©elle de travail au croisement de lâexpĂ©rience ouvriĂšre et de la psychologie du travail Oddone, 1981. Le GISCOP93 reconstitue le parcours de travailleurs et dâanciens travailleurs, atteints de cancer, qui ne disposent dâaucun papier ou attestation de leur exposition aux cancĂ©rogĂšnes. La seule trace de cette exposition est le tĂ©moignage des salariĂ©s sur leur activitĂ© de travail au fil de leur parcours professionnel. 6 ComitĂ©s dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ©, et des conditions de travail. 21Des experts Ă©tudient les parcours professionnels, Ă©tablissent pour chaque poste de travail lâexposition Ă une ou plusieurs substances cancĂ©rogĂšnes et quantifient cette exposition selon les critĂšres suivants probabilitĂ©, intensitĂ©, frĂ©quence, durĂ©e, pic dâexposition. Le groupe dâexperts du GISCOP comprend des toxicologues qui apportent une connaissance scientifique sur les substances cancĂ©rogĂšnes industrielles, des ingĂ©nieurs de prĂ©vention INRS, CRAM qui ont une expĂ©rience de lâutilisation des produits cancĂ©rogĂšnes et de son Ă©volution dans les procĂ©dĂ©s et ambiances de travail, des mĂ©decins du travail qui allient la surveillance individuelle des travailleurs et une certaine connaissance des postes de travail en Seine-Saint-Denis, enfin des secrĂ©taires de CHSCT6 qui ont lâexpĂ©rience du travail lui-mĂȘme et sont porteurs dâune expĂ©rience originale Ă la croisĂ©e des savoirs dâexpĂ©rience de ceux qui travaillent et des savoirs techniques et scientifiques selon lesquels ces savoirs dâexpĂ©rience sont rĂ©interprĂ©tĂ©s. Ainsi, la qualification des expositions se fait par croisement dâexpĂ©riences, celle du travail rĂ©el du patient, celle dâexperts au sens littĂ©ral du terme personnes choisies pour leurs connaissances prĂ©cises sur un sujet pour juger de quelque chose » dictionnaire Robert. 22Pour chaque poste de travail du parcours professionnel dâun patient, les expositions sont Ă©tablies en rĂ©fĂ©rence Ă une liste de 51 substances et procĂ©dĂ©s cancĂ©rogĂšnes créée Ă partir des listes officielles [Centre international pour la recherche sur le cancer CIRC, Union europĂ©enne UE], en ne retenant que des cancĂ©rogĂšnes des classe 1 et 2A du CIRC et 1 et 2 de lâUE. 23Les dĂ©marches de lâAPCME et du GISCOP93 sont diffĂ©rentes par le type de maladies recensĂ©es. Dans le cas de lâAPCME, toutes les maladies liĂ©es au travail sont Ă©tudiĂ©es, alors que dans le cas du GISCOP93 seul le cancer est Ă©tudiĂ©. Elles sont Ă©galement diffĂ©rentes mĂ©thodologiquement. Le SIC est centrĂ© sur le poste de travail alors que le GISCOP93 est centrĂ© sur le parcours professionnel montrant ainsi lâimportance de la dimension longitudinale succession dâemplois et de postes.... Les deux dĂ©marches ne sâinscrivent pas dans lâapproche causale dâidentification de la part attribuable aux facteurs professionnels versus facteurs individuels, mais dans lâidentification de cancĂ©rogĂšnes prĂ©sents dans lâactivitĂ© de travail, ayant pu contribuer Ă la survenue du cancer et devant faire lâobjet de mesures de prĂ©vention sur les lieux de travail. 24LâAPCME et le GISCOP93 considĂšrent la maladie comme un Ă©vĂšnement sentinelle ». Sâappuyant sur les travaux de sociologie et psychologie du travail mettant en Ă©vidence lâimportance de lâexpĂ©rience ouvriĂšre, lâune et lâautre voient le travailleur malade comme dĂ©tenteur dâun savoir indispensable pour la connaissance du travail exposĂ© et pas seulement celle de la substance en tant que telle, sachant que dans la plupart des cas les patients ne connaissent pas les cancĂ©rogĂšnes auxquels ils sont exposĂ©s. Enfin, LâAPCME et GISCOP93 produisent des connaissances Ă lâĂ©chelle locale en rĂ©fĂ©rence au contexte industriel et gĂ©ographique particulier dâune rĂ©gion PACA et Ăle de France. 3. Un rĂ©pertoire des activitĂ©s de travail en prĂ©sence de produits/procĂ©dĂ©s cancĂ©rogĂšnes 25Selon la dĂ©finition du dictionnaire Robert, un rĂ©pertoire » se dĂ©finit comme un inventaire mĂ©thodique ». Telle a Ă©tĂ© la dĂ©marche dâanalyse des donnĂ©es, engagĂ©e par BĂ©atrice Leconte, dans lâĂ©laboration de ce rĂ©pertoire, afin que lâexpĂ©rience des travailleurs atteints de cancer et celle des spĂ©cialistes Ă©tablissant les expositions Ă partir des rĂ©cits recueillis dans lâenquĂȘte soit organisĂ©e et classĂ©e selon les secteurs dâactivitĂ© Ă©conomique, mais aussi selon les activitĂ©s et en tenant compte de la dimension temporelle. Avant dâaborder la mĂ©thode dâĂ©laboration du rĂ©pertoire, il importe de prĂ©ciser les nomenclatures de rĂ©fĂ©rence de lâanalyse des activitĂ©s et le vocabulaire adoptĂ©. Nomenclatures et vocabulaire Nomenclatures des activitĂ©s 26Les nomenclatures INSEE Nomenclature dâactivitĂ©s française NAF 2003 » et Professions et catĂ©gories socioprofessionnelles PCS 2003 » sont utilisĂ©es pour coder les emplois et postes de travail des patients. Il sâagit dâun outil de tri permettant le cadrage de lâanalyse en rĂ©fĂ©rence aux catĂ©gories officielles des enquĂȘtes de population. 27Le rĂ©pertoire se rĂ©fĂšre Ă la nomenclature NAF 2003 » et Familles professionnelles FAP 2003 » dans un souci dâactualisation du code afin dâordonner le tri et le repĂ©rage des domaines dâactivitĂ© Ă©conomique. Il est Ă©galement tenu compte de la rĂ©vision 2008 qui vient dâĂȘtre mise en ligne par lâINSEE. 28Pour les postes de travail, une variable propre Ă lâenquĂȘte est celle du libellĂ© de poste », câest-Ă -dire la dĂ©signation que lui donne le patient interviewĂ© au plus prĂšs de ses activitĂ©s Ă ce poste de travail. Câest cette variable qui permet de qualifier le poste de travail et non la PCS qui, elle, se rĂ©fĂšre Ă une nomenclature construite davantage sur les notions dâemplois, mĂ©tiers et qualification plutĂŽt quâen rĂ©fĂ©rence Ă lâactivitĂ© de travail proprement dite. 29Enfin, la rĂ©fĂ©rence au journal officiel est mise en lien pour les personnes intĂ©ressĂ©es par le code risque ». Ce dernier, utilisĂ© dans les procĂ©dures de tarification des accidents de travail AT et des maladies professionnelles MP, est un code dâactivitĂ© professionnelle Ă cinq caractĂšres. Il est affectĂ© Ă chaque section dâĂ©tablissement par la Caisse nationale dâassurance maladie CNAM. Le vocabulaire 30Dans la base GISCOP, le parcours professionnel est segmentĂ© par emploi », câest-Ă -dire par pĂ©riode travaillĂ©e dans telle entreprise. Et durant cette pĂ©riode, le travailleur va occuper un ou plusieurs postes » correspondant Ă sa place au sein de son entreprise, faisant lien avec des fonctions et des responsabilitĂ©s. LâactivitĂ© » et les activitĂ©s » se rĂ©fĂšrent au sens donnĂ© par lâergonomie Ă ce terme, Ă savoir le travail rĂ©el effectuĂ© par le travailleur. 31La prĂ©sentation de la mĂ©thode dâenquĂȘte mise en Ćuvre par lâAPCME Ă©claire aussi les choix mĂ©thodologiques du GISCOP Le SIC a projetĂ© et construit des outils procĂ©duraux qui peuvent permettre de transfĂ©rer, de la tĂȘte de lâouvrier Ă une carte utilisable par tous, les Ă©lĂ©ments essentiels permettant de comprendre comment le risque sâest rĂ©alisĂ© » dans la spĂ©cificitĂ© de la situation singuliĂšre oĂč il est apparu. En effet, la possibilitĂ© de voir le cas se rĂ©pĂ©ter dans dâautres contextes nâest pas Ă rechercher par gĂ©nĂ©ralisation, mais par analogie. Hier, le mĂ©tier pouvait permettre dâaccĂ©der Ă la cause professionnelle dâune affection le cancer du ramoneur, la silicose du mineur, lâasthme du boulanger, lâeczĂ©ma du maçon, etc.. Aujourdâhui, lâĂ©volution des technologies et des formes dâorganisation du travail sous-traitance et intĂ©rim, la polyvalence des opĂ©rateurs, les progrĂšs mĂȘme de la prĂ©vention, demandent lâutilisation de catĂ©gories concrĂštes. La connaissance des postes de travail singuliers, identifiĂ©s sur le terrain », est devenue dĂ©terminante. » 32Faisant Ă©cho Ă cette dĂ©marche, le rĂ©pertoire des activitĂ©s exposant aux cancĂ©rogĂšnes du GISCOP93 utilise autant que faire se peut la dĂ©signation des activitĂ©s de travail prĂ©sentes dans les rĂ©cits recueillis auprĂšs des patients. Afin de rĂ©pondre au mieux aux attentes des lecteurs de ce rĂ©pertoire, les intitulĂ©s des domaines et des postes de travail sont citĂ©s et donc explicites. La mĂ©thode dâĂ©laboration du rĂ©pertoire 33Entre le 1er mars 2002 et le 1er mars 2008, 768 parcours professionnels ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s dans la base de donnĂ©e du GISCOP93. Pour chaque domaine dâactivitĂ©, les rĂ©cits des patients sont analysĂ©s par postes de travail, Ă lâaide dâun fichier Excel permettant de faire des tris en fonction de critĂšres pertinents ex. par pĂ©riode, par poste.... Les donnĂ©es qualitatives sont analysĂ©es afin de mettre en Ă©vidence une Ă©volution des postes en fonction de la pĂ©riode concernant les conditions de travail ex. expositions, protection individuelle... et les technologies utilisĂ©es, de faire un Ă©tat des lieux de la population recensĂ©e ex. femmes, quels postes..., dâĂ©tablir des relations avec des changements dâorganisation du travail et de la production. 34Concernant les expositions, pour chaque poste, une comparaison est faite entre les expositions aux cancĂ©rogĂšnes Ă©tablies aux dires des patients et les expositions Ă©tablies aux dires des experts. 35Pour finaliser lâĂ©tude, un Ă©tat des lieux est fait concernant la dĂ©claration et la reconnaissance en maladie professionnelle des patients ayant pu engager une procĂ©dure. Le logiciel du GISCOP93 permet de faire des tris rapides afin de repĂ©rer les patients concernĂ©s par des paramĂštres jugĂ©s pertinents pour lâĂ©tude prĂ©sence de certificat mĂ©dical initial CMI ; reconnaissance effective... 36Ces analyses donnent lâopportunitĂ© de faire la bibliographie concernant les postes de travail, mĂ©tiers, activitĂ©s citĂ©s. Les rĂ©fĂ©rences bibliographiques sont Ă©galement mentionnĂ©es. Toutes les analyses et informations rĂ©coltĂ©es sont rĂ©capitulĂ©es sur une fiche domaine » Word, un renseignement permettant pour un patient donnĂ© de faire le lien entre les analyses Word et les donnĂ©es brutes Excel. 37LâĂ©tude comporte deux dimensions. Lâune, verticale, concerne les parcours relevant dâun domaine dâactivitĂ© code NAF ex. les postes de lâimprimerie.... En revanche, certains postes se retrouvent dans diffĂ©rents domaines dâactivitĂ© ex. postes de maintenance, entretien, nettoyage.... Par consĂ©quent, la seconde dimension de lâĂ©tude est transversale et permet alors de voir lâinfluence du domaine dâactivitĂ© sur le poste. 7 38AprĂšs validation par les experts du GISCOP93 et mise Ă jour des fiches, le rĂ©pertoire a Ă©tĂ© mis en ligne en janvier 20107. Il comporte 19 fiches concernant des secteurs ou domaines professionnels et 60 fiches concernant des postes de travail. Apport du rĂ©pertoire Ă partir de lâexemple de la fiche concernant le domaine dâactivitĂ© de lâimprimerie 8 39LâĂ©laboration de la fiche concernant lâimprimerie8 a Ă©tĂ© effectuĂ©e grĂące Ă une synthĂšse de 41 tĂ©moignages de patients atteints de cancers, concernant leur parcours professionnel. Plusieurs tableaux prĂ©sentent la synthĂšse des rĂ©sultats de lâanalyse des activitĂ©s de travail et des expositions associĂ©es Liste des processus et des postes dans lâimprimerie 40Cette liste recense lâensemble des phases du processus de production et les postes de travail selon les rĂ©cits des patients. Lâanalyse des parcours permet de connaĂźtre les processus de production de lâimprimerie la composition, lâimpression, la finition avec la reliure et le conditionnement, le stockage, le transport, la direction associĂ©e Ă la gestion. Chaque processus comporte plusieurs postes dont certains ont disparu comme celui de dorĂ©liste gĂ©latineur ». Les noms des postes sont ceux employĂ©s par le professionnel interviewĂ©. On note certaines diffĂ©rences dâappellation pour un mĂȘme poste ex. un ouvrier imprimeur peut ĂȘtre un brocheur ». Et cette diffĂ©rence peut ĂȘtre liĂ©e au sexe du salariĂ© ex. un ouvrier imprimeur est un rĂ©gleur » ou un massicotier » sâil sâagit dâun homme alors que pour une femme ce poste correspond Ă contrĂŽleuse ». TrĂšs peu de personnes ont connu une Ă©volution de carriĂšre dans leur poste de travail 4/41. Ăvolution de lâorganisation du travail dans lâimprimerie 41Sous ce titre, un tableau prĂ©sente lâĂ©volution chronologique des activitĂ©s au fil du temps. Selon les patients, des modifications de lâorganisation du travail se sont produites au cours des annĂ©es intensification, modification des conditions de travail pour la technique de la morsure » et informatisation de lâoutil de travail. Des changements ou lâĂ©limination de certains produits ont Ă©tĂ© relatĂ©s tels que le changement de la prĂ©paration des rĂ©vĂ©lateurs, le changement des produits utilisĂ©s dans les techniques de morsure », lâĂ©limination de lâammoniaque... 42Dans un mĂȘme poste, les activitĂ©s changent au fil du temps mais de façon inĂ©gale. Les conducteurs offset et les margeurs connaissent une diversification de la tĂąche en fonction de la chronologie. Ă la faveur de ces changements et du renforcement de la rĂ©glementation, lâusage de certains produits va disparaĂźtre sans que, pour autant, lâassainissement des postes de travail soit accompli. Liste des produits utilisĂ©s et exposition dans lâimprimerie 43En fonction des phases de production, des postes et activitĂ©s dĂ©crits par les patients, cette liste figurant en annexe 2 du prĂ©sent article prĂ©sente les produits utilisĂ©s dont les cancĂ©rogĂšnes, en distinguant les dires des patients et ceux des experts qui ont procĂ©dĂ© Ă la qualification des expositions. La majoritĂ© des activitĂ©s de travail sont susceptibles dâexposer les travailleurs simultanĂ©ment Ă de nombreux cancĂ©rogĂšnes connus depuis des dĂ©cennies. Les rĂ©cits des patients montrent lâabsence dâinformation sur la toxicitĂ© des produits et de mesures de protection. 44Les travailleurs qualifiĂ©s, intervenant dans des activitĂ©s spĂ©cialisĂ©es, connaissent le nom des produits mais nâen connaissent pas la toxicitĂ© et encore moins les effets cancĂ©rogĂšnes diffĂ©rĂ©s dans le temps. Les travailleurs concernĂ©s par le conditionnement ou la manutention nâont, quant Ă eux, aucune information. Pourtant, les experts ont mis en Ă©vidence lâexposition Ă plusieurs cancĂ©rogĂšnes. Ainsi, deux manutentionnaires atteints de mĂ©sothĂ©liome ont Ă©tĂ© reconnus en maladie professionnelle, leur exposition Ă lâamiante dans leur activitĂ© en imprimerie, Ă©tablie par les experts, ayant Ă©tĂ© admise par la Caisse primaire dâassurance maladie CPAM dans lâexamen de la demande de reconnaissance en maladie professionnelle. 45Les produits utilisĂ©s sont nombreux. Certains sont des cancĂ©rogĂšnes avĂ©rĂ©s ou suspectĂ©s. Des noms de marque sans rĂ©fĂ©rence aux composĂ©s des produits ne laissent pas connaĂźtre les toxiques quâils contiennent. Enfin, les procĂ©dĂ©s de lâimprimerie peuvent gĂ©nĂ©rer des cancĂ©rogĂšnes par Ă©chauffement ou production de fumĂ©e. Ces expositions ne sont repĂ©rĂ©es quâen raison de lâexpĂ©rience et du savoir des experts du GISCOP93. Des expositions Ă la majoritĂ© des cancĂ©rogĂšnes recensĂ©s persistent jusque dans les annĂ©es 2000. Ce fait est confirmĂ© par les rĂ©sultats de lâenquĂȘte SUMER Guignon, Sandret, 2005. 46Les postes les plus exposĂ©s sont ceux de la composition, de lâimpression, du pelliculage et tous ceux qui requiĂšrent une activitĂ© de nettoyage. LâactivitĂ© de nettoyage Ă©quipement, machines, local est souvent exercĂ©e par les travailleurs de lâimprimerie au cours de lâactivitĂ© ordinaire de travail. Aux cancĂ©rogĂšnes en suspension et ceux qui contaminent les surfaces Ă nettoyer sâajoutent les produits de nettoyage, notamment les solvants cf. le point 4 de la fiche imprimerie. Produits utilisĂ©s aux dires des experts dans lâimprimerie 47Cette liste prĂ©sente, pour chaque cancĂ©rogĂšne identifiĂ© par les experts, lâĂ©volution de la rĂ©glementation, lâinscription de ce cancĂ©rogĂšne dans les listes du CIRC et de lâUE et les pĂ©riodes dâexposition Ă©tablies par les experts Ă partir de la chronologie des faits rapportĂ©s par les patients ayant travaillĂ© dans lâimprimerie. Une comparaison peut ĂȘtre faite avec le tableau suivant qui reprend les produits utilisĂ©s selon les dires des patients. Certains produits ont Ă©tĂ© utilisĂ©s aprĂšs la date de la loi rĂ©gentant leur retrait ou leur limite dâexposition. Lâutilisation de lâamiante a Ă©tĂ© interdite Ă partir du 1er janvier 1997. Pourtant, ils ont Ă©tĂ© au contact de ce cancĂ©rogĂšne aux dires des experts jusquâen 2003, et selon les dires des patients jusquâen 2005. Il en est de mĂȘme pour les acides forts, le cadmium, les hydrocarbures polycycliques aromatiques HPA et les solvants chlorĂ©s. Lien entre poste et reconnaissance dans lâimprimerie 48Sur les 41 patients sur lesquels portent cette analyse, 14 ont reçu un certificat mĂ©dical initial indispensable Ă la dĂ©claration en maladie professionnelle. Parmi eux, 8 ont fait une dĂ©claration et 5 ont Ă©tĂ© reconnus et indemnisĂ©s. Ces reconnaissances concernent les mĂ©sothĂ©liomes et cancers broncho-pulmonaires en relation avec lâamiante, les cancers broncho-pulmonaires en relation avec les hydrocarbures polycycliques aromatiques. Un tableau Lien entre poste et reconnaissance dans lâimprimerie » montre la diversitĂ© des postes de travail occupĂ©s et des expositions subies. 49Les donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans le rĂ©pertoire, dont cet article donne un aperçu, reprĂ©sentent la mĂ©moire de toutes ces personnes qui tĂ©moignent et ont tĂ©moignĂ© de leur vĂ©cu de travailleurs. Ces donnĂ©es constituent dĂ©sormais une base documentaire spĂ©cifique en ligne concernant lâactivitĂ© de travail exposĂ©e aux cancĂ©rogĂšnes, reposant sur lâexpĂ©rience vĂ©cue des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel prise en compte systĂ©matique de la dimension diachronique, en rĂ©fĂ©rence au contexte de lâorganisation du travail et de la production apport de lâexpertise multidisciplinaire et collective. Conclusion 50Dans cet article, nous avons mis en Ă©vidence lâexistence de plusieurs types de sources dâinformation sur lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes, parmi lesquelles prend place dĂ©sormais le rĂ©pertoire des activitĂ©s de travail exposant aux cancĂ©rogĂšnes, Ă©laborĂ© et mis en ligne par le GISCOP93. Tenant compte de lâactuelle division du travail et des risques qui fait supporter aux salariĂ©s des entreprises sous-traitantes et aux travailleurs temporaires lâessentiel des tĂąches dangereuses, ce rĂ©pertoire des activitĂ©s exposant aux cancĂ©rogĂšnes constitue un outil dâinformation susceptible dâĂȘtre utilisĂ© par les acteurs de prĂ©vention mĂ©decins du travail, inspecteurs du travail, mais aussi en formation de dĂ©lĂ©guĂ©s CHSCT, voire dans le cadre de la formation professionnelle initiale ou continue. Il permet la mise en visibilitĂ© de la poly-exposition aux cancĂ©rogĂšnes sur le lieu de travail, la persistance des expositions professionnelles aux cancĂ©rogĂšnes dans les pĂ©riodes actuelles et surtout de montrer comment lâexposition ne peut se comprendre indĂ©pendamment de lâactivitĂ© de travail dans laquelle elle sâinscrit. 51La dĂ©marche engagĂ©e par le GISCOP93 comporte les limites inhĂ©rentes Ă la mĂ©thode rĂ©trospective en lâabsence de mĂ©moire institutionnelle des expositions. En effet, comme le souligne un rapport de lâInspection gĂ©nĂ©rale des affaires sociales IGAS, il nây a pas de rĂ©fĂ©rence possible Ă une traçabilitĂ© » concrĂšte archivĂ©e de lâexposition aux cancĂ©rogĂšnes dans lâactivitĂ© de travail, ni dans les entreprises, ni dans les institutions de prĂ©vention telles que la mĂ©decine du travail, lâinspection du travail ou les organismes dâassurance-maladie Lejeune, 2008. Pourtant, depuis 1945, des textes de lois ainsi que de nombreux dĂ©crets et circulaires ont Ă©laborĂ© tout un ensemble de documents que lâemployeur et/ou le mĂ©decin du travail devrait fournir Ă lâadministration et archiver. Il sâagit notamment des fiches individuelles dâexposition, du document unique dâĂ©valuation des risques, de la fiche dâentreprise du mĂ©decin du travail, de lâattestation dâexposition dĂ©livrĂ©e aux salariĂ©s exposĂ©s Ă des cancĂ©rogĂšnes, dĂ©claration par les employeurs, auprĂšs des caisses dâassurance-maladie, des produits et procĂ©dĂ©s susceptibles de provoquer des maladies professionnelles ThĂ©baud-Mony et coll., 2009. Ces documents pourraient constituer la source dâinformations prĂ©cises et actualisĂ©es pour organiser la prĂ©vention, le suivi mĂ©dical des travailleurs exposĂ©s et la reconnaissance en maladie professionnelle de ceux qui sont ensuite atteints de cancer. 52Les donnĂ©es du rĂ©pertoire Ă©tabli par le GISCOP93 et celles de lâAPCME qui, les unes et les autres, font Ă©cho aux donnĂ©es de lâenquĂȘte SUMER Guignon, Sandret, 2005 montrent la gravitĂ© de la situation. DâoĂč lâurgence dâune vigilance active sur les lieux de travail concernant lâexposition professionnelle aux cancĂ©rogĂšnes et la mise Ă disposition dâune vĂ©ritable information aux premiers concernĂ©s, les travailleurs et leurs reprĂ©sentants. Câest ce que soulignent les chercheurs du dĂ©partement santĂ©-sĂ©curitĂ© de lâInstitut syndical europĂ©en pour la recherche, la formation et la santĂ©-sĂ©curitĂ© Mangeot et coll., 2007. Cette information ne peut ĂȘtre seulement prescriptive, en rĂ©fĂ©rence Ă des normes. Elle doit surtout pouvoir sâappuyer sur la connaissance des activitĂ©s contaminĂ©es par les cancĂ©rogĂšnes et des moyens Ă mettre en oeuvre pour faire cesser cette contamination. La dĂ©marche engagĂ©e par le GISCOP depuis huit ans vise Ă combler, au moins partiellement, lâangle mort de la connaissance de lâhistoire du travail vivant exposĂ© aux cancĂ©rogĂšnes. LâexpĂ©rience des salariĂ©s dĂ©jĂ atteints de cancer est lĂ pour montrer lâurgence de la mise en Ćuvre de stratĂ©gies de prĂ©vention tenant compte de lâinscription des expositions dans lâĂ©volution des techniques et des organisations. Les expositions dâaujourdâhui sont la genĂšse des cancers de demain. YLULQ.