Levrai, l'unique : la mort ; la perte des ĂȘtres chers. Nous venons de le dire, c'est une Ăąme qui se raconte dans ces deux volumes : Autrefois, Aujourd'hui. Un abĂźme les sĂ©pare, le tombeau. Victor Hugo, "PrĂ©face", Les Contemplations, 1856.
Victor Hugo PrĂ©sente-t-on Victor Hugo ? À l'Ă©vidence, aprĂšs treize piĂšces de théùtre, neuf romans, vingt recueils de poĂ©sie et 83 ans d'existence, dont 65 annĂ©es d'Ă©criture, l'homme qui a mis un ... [+] Le soir, Ă  la campagne, on sort, on se promĂšne, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poĂšte en tout lieu Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je mĂ©dite ou j'Ă©coute. Pourtant, si quelqu'un veut m'accompagner en route, J'accepte. Chacun a quelque chose en l'esprit ; Et tout homme est un livre oĂč Dieu lui-mĂȘme Ă©crit. Chaque fois qu'en mes mains un de ces livres tombe, Volume oĂč vit une Ăąme et que scelle la tombe, J'y lis. Chaque soir donc, je m'en vais, j'ai congĂ©, Je sors. J'entre en passant chez des amis que j'ai. On prend le frais, au fond du jardin, en famille. Le serein mouille un peu les bancs sous la charmille ; N'importe je m'assieds, et je ne sais pourquoi Tous les petits enfants viennent autour de moi. DĂšs que je suis assis, les voilĂ  tous qui viennent. C'est qu'ils savent que j'ai leurs goĂ»ts; ils se souviennent Que j'aime comme eux l'air, les fleurs, les papillons Et les bĂȘtes qu'on voit courir dans les sillons. Ils savent que je suis un homme qui les aime, Un ĂȘtre auprĂšs duquel on peut jouer, et mĂȘme Crier, faire du bruit, parler Ă  haute voix; Que je riais comme eux et plus qu'eux autrefois, Et qu'aujourd'hui, sitĂŽt qu'Ă  leurs Ă©bats j'assiste, Je leur souris encor, bien que je sois plus triste ; Ils disent, doux amis, que je ne sais jamais Me fĂącher ; qu'on s'amuse avec moi ; que je fais Des choses en carton, des dessins Ă  la plume ; Que je raconte, Ă  l'heure oĂč la lampe s'allume, Oh! des contes charmants qui vous font peur la nuit ; Et qu'enfin je suis doux, pas fier et fort instruit. Aussi, dĂšs qu'on m'a vu Le voilĂ  !» tous accourent. Ils quittent jeux, cerceaux et balles; ils m'entourent Avec leurs beaux grands yeux d'enfants,sans peur,sans fiel, Qui semblent toujours bleus, tant on y voit le ciel ! Les petits – quand on est petit, on est trĂšs-brave – Grimpent sur mes genoux; les grands ont un air grave ; Ils m'apportent des nids de merles qu'ils ont pris, Des albums, des crayons qui viennent de Paris ; On me consulte, on a cent choses Ă  me dire, On parle, on cause, on rit surtout ; – j'aime le rire, Non le rire ironique aux sarcasmes moqueurs, Mais le doux rire honnĂȘte ouvrant bouches et coeurs, Qui montre en mĂȘme temps des Ăąmes et des perles. J'admire les crayons, l'album, les nids de merles ; Et quelquefois on dit quand j'ai bien admirĂ© Il est du mĂȘme avis que monsieur le curĂ©.» Puis, lorsqu'ils ont jasĂ© tous ensemble Ă  leur aise, Ils font soudain, les grands s'appuyant sur ma chaise, Et les petits toujours groupĂ©s sur mes genoux, Un silence, et cela veut dire Parle-nous.» Je leur parle de tout. Mes discours en eux sĂšment Ou l'idĂ©e ou le fait. Comme ils m'aiment, ils aiment Tout ce que je leur dis. Je leur montre du doigt Le ciel, Dieu qui s'y cache, et l'astre qu'on y voit. Tout, jusqu'Ă  leur regard, m'Ă©coute. Je dis comme Il faut penser, rĂȘver, chercher. Dieu bĂ©nit l'homme, Non pour avoir trouvĂ©, mais pour avoir cherchĂ©. Je dis Donnez l'aumĂŽne au pauvre humble et penchĂ© ; Recevez doucement la leçon ou le blĂąme. Donner et recevoir, c'est faire vivre l'Ăąme ! Je leur conte la vie, et que, dans nos douleurs, Il faut que la bontĂ© soit au fond de nos pleurs, Et que, dans nos bonheurs, et que, dans nos dĂ©lires, Il faut que la bontĂ© soit au fond de nos rires ; Qu'ĂȘtre bon, c'est bien vivre, et que l'adversitĂ© Peut tout chasser d'une Ăąme, exceptĂ© la bontĂ© ; Et qu'ainsi les mĂ©chants, dans leur haine profonde, Ont tort d'accuser Dieu. Grand Dieu! nul homme au monde N'a droit, en choisissant sa route, en y marchant, De dire que c'est toi qui l'as rendu mĂ©chant ; Car le mĂ©chant, Seigneur, ne t'est pas nĂ©cessaire ! Je leur raconte aussi l'histoire ; la misĂšre Du peuple juif, maudit qu'il faut enfin bĂ©nir ; La GrĂšce, rayonnant jusque dans l'avenir ; Rome ; l'antique Égypte et ses plaines sans ombre, Et tout ce qu'on y voit de sinistre et de sombre. Lieux effrayants ! tout meurt; le bruit humain finit. Tous ces dĂ©mons taillĂ©s dans des blocs de granit, Olympe monstrueux des Ă©poques obscures, Les Sphinx, les Anubis, les Ammons, les Mercures, Sont assis au dĂ©sert depuis quatre mille ans ; Autour d'eux le vent souffle, et les sables brĂ»lants Montent comme une mer d'oĂč sort leur tĂȘte Ă©norme ; La pierre mutilĂ©e a gardĂ© quelque forme De statue ou de spectre, et rappelle d'abord Les plis que fait un drap sur la face d'un mort ; On y distingue encor le front, le nez, la bouche, Les yeux, je ne sais quoi d'horrible et de farouche Qui regarde et qui vit, masque vague et hideux. Le voyageur de nuit, qui passe Ă  cĂŽtĂ© d'eux, S'Ă©pouvante, et croit voir, aux lueurs des Ă©toiles, Des gĂ©ants enchaĂźnĂ©s et muets sous des voiles.
Ilsse marient au printemps 1843 malgrĂ© l'opposition de Victor Hugo. LĂ©opoldine a alors 19 ans et Charles 27. Le matin du 4 septembre 1843, le couple est Ă  Villequier, sur une boucle de la Seine, dans la maison de vacances de la famille Vacquerie. Charles doit rendre visite Ă  son notaire, Ă  Caudebec-en-Caux, Ă  trois ou quatre kilomĂštres en amont, sur la mĂȘme rive. Comme le temps
Victor Hugo PrĂ©sente-t-on Victor Hugo ? À l'Ă©vidence, aprĂšs treize piĂšces de théùtre, neuf romans, vingt recueils de poĂ©sie et 83 ans d'existence, dont 65 annĂ©es d'Ă©criture, l'homme qui a mis un ... [+] On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... – Puis, le vaste et profond silence de la mort ! VictorHugo, "CrĂ©puscule" Commentaire type bac. TĂ©lĂ©charger en PDF. MĂ©tropole, 2014, voie S. Faire le commentaire du texte suivant. Victor Hugo, "CrĂ©puscule", Les Contemplations, II. 1856. CrĂ©puscule. L'Ă©tang mystĂ©rieux, suaire 1 aux blanches moires 2, Frissonne ; au fond du bois la clairiĂšre apparaĂźt ; Les grandsclassiques PoĂ©sie Française 1 er site français de poĂ©sie Les Grands classiques Tous les auteurs Victor HUGO On vit, on parle... On vit, on parle... On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! Qu’il entre. " On vit alors son regard s’éclairer De la mĂȘme clartĂ© qu’au jour de sa naissance ; Et l’Ange lui dit : " Dieu dĂ©sire ta prĂ©sence. - Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut, Un souffle ouvrit sa lĂšvre, et Mahomet mourut. Victor Hugo, le 15 janvier 1858. La premiĂšre partie du XIXe siĂšcle voit se dĂ©velopper en France la poĂ©sie romantique qui se fait l’écho des grandes instabilitĂ©s politiques et sociales du siĂšcle. Les artistes, qui ne trouvent pas leur place et ressentent le mal du siĂšcle », font entendre leur inquiĂ©tude et leur malaise dans une poĂ©sie lyrique qui se dĂ©tache de la tradition classique, basĂ©e sur la raison et la mesure. PrivilĂ©giant l’émotion, l’originalitĂ© et la libertĂ© de crĂ©ation, Victor Hugo est une figure incontournable du siĂšcle. NĂ© en 1802, il contribue Ă  faire Ă©merger une esthĂ©tique romantique ancrĂ©e dans l’expression des sentiments personnels et engagĂ©e dans des causes politiques et sociales. PoĂšte, dramaturge, romancier, homme politique, Hugo apparaĂźt comme le chef de file du romantisme, notamment aprĂšs la rĂ©daction de la prĂ©face de Cromwell 1827, vĂ©ritable manifeste du romantisme. La mort de sa fille en 1843 le dĂ©tourne pour un temps de la crĂ©ation littĂ©raire, mais c’est aprĂšs le coup d’Etat du 2 dĂ©cembre 1851 de NapolĂ©on III qu’il reprend la plume. Tout en rĂ©digeant le recueil satirique Les ChĂątiments 1853, dirigĂ© contre l’Empereur, il prĂ©pare le recueil Les Contemplations 1856 qui se prĂ©sente comme les mĂ©moires d’une Ăąme » et dans lequel il Ă©voque de façon trĂšs lyrique le deuil de sa fille bien aimĂ©e. Le livre IV des Contemplations, Pauca meae » se situe au centre de cette Ɠuvre. L’expression latine peut se traduire de plusieurs façons le peu de choses qu’il peut faire encore pour sa fille », c’est-Ă -dire, l’acte de crĂ©ation poĂ©tique, ou encore le peu de chose qui lui reste d’elle », autrement dit, le souvenir. Et en effet, le sixiĂšme poĂšme du livre IV, Elle avait pris ce pli » Ă©voque Ă  la fois le poĂšte dans son labeur de crĂ©ation et le souvenir de LĂ©opoldine. Ainsi, nous pouvons nous demander comment le poĂšte, en chantant le souvenir de sa fille disparue, donne Ă  entendre une Ă©lĂ©gie qui est aux sources de la crĂ©ation poĂ©tique. Autres problĂ©matiques envisageables Comment le lyrisme sert-il l’expression du deuil dans ce poĂšme ? Comment le souvenir de LĂ©opoldine se manifeste-t-il ? Montrez comment la poĂ©sie est un moyen de faire revivre une personne disparue. En quoi ce poĂšme s’inscrit-il dans le courant romantique ? I. Le souvenir de sa fille disparue A. La structure du poĂšme les dĂ©tails du souvenir Le poĂšme, constituĂ© de vingt-six alexandrins, Ă©voque le souvenir de sa fille disparue. Il s’agit d’un poĂšme Ă  forte coloration autobiographique. En effet, le poĂšte se met en scĂšne dans ces vers dĂšs le vers 2, l’occurrence ma chambre » et la prĂ©sence de la premiĂšre personne du singulier au vers 3 soulignent la dimension intime de l’évocation du souvenir. Il s’agit donc de diffĂ©rents souvenirs personnels concernant la fille de Victor Hugo, LĂ©opoldine. Du vers 1 au vers 21, des scĂšnes se succĂšdent qui sont autant de souvenirs qui semblent Ă©voquer, de façon chronologique, diffĂ©rentes pĂ©riodes de la vie de LĂ©opoldine. En effet, au vers 1, le complĂ©ment circonstanciel dans son Ăąge enfantin » souligne la grande jeunesse de la disparue, alors que le vers 15 Ă©voque sa maturitĂ© Et c’était un esprit avant d’ĂȘtre une femme ». Le souvenir de la jeune fille s’élargit ensuite lorsque le poĂšte Ă©voque une scĂšne de la vie quotidienne aux vers 18-21 Oh ! que de soirs d’hiver radieux et charmants/ PassĂ©s Ă  raisonner langue, histoire et grammaire / Mes quatre enfants groupĂ©s sur mes genoux, leur mĂšre / Tout prĂšs, quelques amis causant au coin du feu ! ». On note l’absence de verbes conjuguĂ©s dans cette Ă©vocation d’un bonheur simple et familial. Cette hypotypose clĂŽt l’évocation du souvenir et laisse place Ă  l’expression du deuil. Aux diffĂ©rentes Ă©vocations de sa fille succĂšde l’expression du deuil comme en tĂ©moigne l’utilisation du prĂ©sent au vers 23 Et dire qu’elle est morte ! HĂ©las ! que Dieu m’assiste ! » dans un poĂšme exclusivement rĂ©digĂ© Ă  l’imparfait. L’irruption du prĂ©sent permet de mettre en Ă©vidence le moment de l’écriture et la brusque rĂ©alitĂ© du deuil. La souffrance du deuil est Ă©galement appuyĂ©e par l’utilisation des trois points d’exclamation et l’interjection hĂ©las ». B. Portrait de LĂ©opoldine chanter la grĂące, la bontĂ©, l’intelligence Les diffĂ©rentes Ă©vocations de la jeune fille permettent au poĂšte d’évoquer le souvenir d’une fille qu’il aimait pour sa vitalitĂ©, sa grĂące, ses qualitĂ©s morales de bontĂ© et de modestie. En effet, elle apparaĂźt dans un premier temps comparĂ©e Ă  un rayon qu’on espĂšre » vers 3 et Ă  un oiseau » vers 7, ce qui souligne sa bontĂ© et sa grĂące. Du vers 4 au vers 6, on note une saturation des verbes entrait », disait », prenait », ouvrait », s’asseyait », dĂ©rangeait », riait » qui insistent sur la vitalitĂ© et la gaietĂ© de LĂ©opoldine. Puis, du vers 14 Ă  16, l’énumĂ©ration permet d’insister sur les qualitĂ©s morales de la jeune fille. Le vers 14 alterne des rĂ©fĂ©rences Ă  la terre et des rĂ©fĂ©rences plus spirituelles les fleurs », les prĂ©s verts » et Dieu », les astres ». Cette construction en parallĂ©lisme permet de donner Ă  voir un personnage profond et simple. Le champ lexical de la lumiĂšre pour dĂ©crire le personnage de la jeune fille participe Ă©galement de cette Ă©vocation quasi angĂ©lique du personnage Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espĂšre » vers 3, Son regard reflĂ©tait la clartĂ© de son Ăąme » vers 16. Enfin, la droiture du caractĂšre de la jeune femme est marquĂ©e par la construction mĂȘme des alexandrins du vers 14 Ă  17, les alexandrins sont rĂ©guliers, un vers correspond Ă  une phrase. Cela permet donc d’appuyer sur les qualitĂ©s essentielles de son caractĂšre spiritualitĂ© et simplicitĂ© vers 14, intelligence vers 15, bontĂ© voire mĂȘme saintetĂ© vers 16, complicitĂ© avec le pĂšre vers 17. Transition L’évocation de l’ĂȘtre cher et de moments heureux permet au poĂšte de faire revivre, par le souvenir, son enfant disparu, en lui confĂ©rant une forme d’immortalitĂ©. L’écriture devient ainsi le plus sĂ»r moyen d’échapper au chagrin. II. Le lien de complicitĂ© pĂšre/fille aux sources du lyrisme et de la crĂ©ation poĂ©tique A. La muse du poĂšte entre complicitĂ© et inspiration L’affection du pĂšre pour sa fille est Ă©troitement liĂ©e Ă  l’acte d’écriture. C’est une des raisons qui explique qu’Hugo a cessĂ© d’écrire aprĂšs le drame sa fille Ă©tait une source d’inspiration. Effectivement, dans ce poĂšme du souvenir, le poĂšte insiste sur la complicitĂ© qui l’unissait Ă  sa fille et, par l’évocation de cette complicitĂ© mĂȘme, marque le lien direct qui existait entre son enfant et l’inspiration poĂ©tique. La prĂ©cision des souvenirs participe de l’intimitĂ© nĂ©cessaire Ă  la complicitĂ© entre le pĂšre et sa fille. L’emploi des pronoms possessifs de la premiĂšre personne du singulier ma chambre » vers 1, ma plume », mes livres » vers5, mon lit » vers 6 ainsi que le tableau familier des vers 18 Ă  21 mettent en Ă©vidence l’intimitĂ©. Outre cette proximitĂ© pĂšre-fille, l’évocation faite ici par Hugo souligne Ă  quel point le pĂšre et la fille sont liĂ©s et complices, comme le prouve de façon insistante la rĂ©pĂ©tition de tout » au vers 17 qui clĂŽture le portrait moral de LĂ©opoldine Elle me consultait sur tout Ă  tous moments ». Enfin, le champ lexical de l’écriture qui permet de mettre en scĂšne le poĂšte dans son labeur sĂ©rieux d’écrivain est trĂšs prĂ©sent dans le texte et complĂšte, en contre-point harmonieux, l’évocation lĂ©gĂšre et espiĂšgle de la jeune fille plume », livres » vers 5, Ɠuvre » vers 9, manuscrits » vers 10, tracĂ©e » vers 11, page blanche » vers 12, mes plus doux vers » vers 13. B. L’écriture du deuil L’écriture Ă©lĂ©giaque permet au poĂšte de faire revivre le souvenir de sa chĂšre disparue. En effet, le lyrisme est trĂšs prĂ©sent dans ce poĂšme. Les interjections oh ! » vers 18, hĂ©las » au vers 23 ainsi que l’utilisation rĂ©pĂ©tĂ©e de la modalitĂ© exclamative vers 18 Ă  23 y participent grandement en mettant en Ă©vidence la tristesse ressentie et la douceur du souvenir. De plus, l’évocation la jeune fille, passant par des images intimes et simples, est portĂ©e par la grande sobriĂ©tĂ© des vers. Les alexandrins, dans leur rythme ample et rĂ©gulier, confĂšrent au poĂšme une puissance Ă©motionnelle qui se transmet au lecteur, comme c’est le cas dans les derniers vers, avec la construction en parallĂšle des vers 24 et 25 je n’étais jamais » / j’étais » ou encore au vers 22 J’appelais cette vie ĂȘtre content de peu ! » qui marque la souffrance du deuil et la confidence intime. Mais c’est avant tout la grande maĂźtrise de l’alexandrin qui donne Ă  Hugo la possibilitĂ© de dĂ©ployer, de façon puissance, ses Ă©motions. Ainsi, entre les vers 8 et 13, l’écriture mime la forme mĂȘme des arabesques dessinĂ©es par LĂ©opoldine. En effet, une seule phrase ici se dĂ©veloppe sur les six vers je reprenais 
 mon Ɠuvre interrompue, et 
 je rencontrais souvent/quelque arabesque folle 
 et mainte page blanche 
 oĂč 
 venaient mes plus doux vers ». La construction de cette phrase complexe permet de mettre en lumiĂšre la force du vers hugolien au service de la puissante Ă©vocation de sa fille. Le rythme de ce passage est marquĂ© par les nombreuses propositions principales et subordonnĂ©es ainsi que par la juxtaposition vers 11 et 12. De plus, l’enjambement, propre Ă  l’écriture romantique, est ici utilisĂ© vers 11. Tout ceci concourt Ă  mettre en Ă©vidence le vers 13 qui cĂ©lĂšbre en LĂ©opoldine la muse du poĂšte. Et permet ensuite de repartir dans l’évocation du souvenir des qualitĂ©s de la jeune fille aux vers 14 et suivants. Enfin, la construction en parallĂ©lisme Ă  la fin du poĂšme souligne la dimension pathĂ©tique du souvenir. En effet, on note plusieurs antithĂšses Ă  la fin du poĂšme gai » et triste » vers 24, morne » et joyeux » vers 25 qui permettent de faire entendre la rĂ©alitĂ© cruelle du deuil et la souffrance liĂ©e Ă  l’évocation de la disparue. Conclusion Le poĂšme Elle avait pris ce pli dans son Ăąge enfantin », extrait du quatriĂšme livre des Contemplations, permet d’évoquer le souvenir de l’enfant aimĂ© et disparu. L’écriture Ă©pouse le chagrin de ce pĂšre en deuil. Et si l’évocation de la grĂące, de la beautĂ© et de la bontĂ© de LĂ©opoldine est douloureuse, elle n’en est pas moins le moyen d’échapper un instant Ă  la tristesse du deuil en donnant, par l’écriture, une forme d’immortalitĂ© au souvenir.

Lepeuple, parce qu’il souffre, inspire Ă  Hugo une profonde et constante pitiĂ©. Mais lorsqu’il voit ce peuple s’éveiller, il Ă©prouve des sentiments oscillant entre la crainte et l’espĂ©rance. CaractĂ©ristique de cette ambivalence est le poĂšme du livre VI des ChĂątiments « Au peuple ». Hugo pose une Ă©quivalence entre deux

Victor Hugo – J’ai cueilli cette fleur – Les Contemplations Introduction Les Contemplations sont un recueil de 158 poĂšmes rassemblĂ©s en 6 livres que Victor Hugo a publiĂ© en 1856 et sont considĂ©rĂ©s comme le chef-d’Ɠuvre lyrique de cet auteur. On retrouve dans ce recueil plusieurs thĂšmes distincts mais qui tournent toujours autour du lyrisme. Hugo parle bien sĂ»r de l’amour, qu’il jumelle souvent avec la nature, sans qu’ils se confondent nĂ©anmoins. Les contemplations sont aussi et surtout une ouvre de deuil, de souvenir de LĂ©opoldine, la fille du poĂšte morte en 1843. Les souvenirs racontĂ©s sont ceux de moments heureux passĂ©s avec sa fille. Hugo cherche aussi dans ses poĂšmes Ă  comprendre pourquoi Dieu Ă  repris la vie Ă  sa fille. Il esquisse donc l’hypothĂšse que la vie se termine par ce mystĂšre de la mort que personne ne peut comprendre, que chacun possĂšde son propre destin. Ici, nous allons Ă©tudier un poĂšme nommĂ© J’ai cueilli cette fleur oĂč Hugo prĂ©sente au lecteur un paysage inhospitalier au lecteur ou pousse une seule et unique fleur. AprĂšs avoir Ă©voquĂ© plus haut les buts des contemplations, l’on se doute que Victor Hugo ne s’est pas simplement contentĂ© de dĂ©crire un paysage maritime. Ainsi, afin de rĂ©pondre Ă  la problĂ©matique suivante Quelle place symbolique occupe Victor Hugo dans son poĂšme ? », nous dĂ©velopperons deux axes un parallĂšle entre le poĂšte et la nature, puis une fleur esseulĂ©e au milieu des Ă©lĂ©ments. I - Un parallĂšle entre le poĂšte et la nature Victor Hugo installe dĂšs le premier vers de son poĂšme le lieu du dĂ©roulement de l’action une colline J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline ». Il prĂ©sente au lecteur un monde Ă  part qui est repĂ©rable grĂące au champ lexical de l’hostile l’ombre, morne promontoire, l’endroit oĂč s’était englouti le soleil, la sombre nuit, un porche de nuĂ©es
 ». La colline plie sous la force du vent et le dĂ©chaĂźnement de l’ocĂ©an le vent mĂȘlait les flots, les vagues, sur le flot s’incline
 ». L’hostilitĂ© est confirmĂ©e par la faible prĂ©sence de vie. En effet, l’aigle seul connait cette colline et seul peut s’en approcher. La fleur Ă©voquĂ©e au premier vers, est le seul signe floral prĂ©sentĂ© par Victor Hugo. Cette monotonie du paysage s’explique par la difficultĂ© Ă  y accĂ©der l’ñpre escarpement qui sur le flot s’incline, fentes du rocher, immense abĂźme
 » et par le rudes conditions l’endroit oĂč s’était englouti le soleil » qui laisse penser que la nuit tombe vite sur les lieux. MĂȘme l’homme ne parvient pas Ă  dompter cet univers, ni les marins Des voiles s’enfuyaient au loin diminuĂ©es », ni les habitants alentours qui n’ont pour dĂ©sir que de se protĂ©ger Quelques toits, s’éclairaient au fond d’un entonnoir ». NĂ©anmoins, cette nature ballottĂ©e par les Ă©lĂ©ments sort victorieuse de ce combat acharnĂ© ce qui surprend le poĂšte Je voyais, comme on dresse au lieu d’une victoire, un grand arc de triomphe Ă©clatant et vermeil ». La symbolique de l’arc de triomphe est ici trĂšs forte, car ce monument est une vĂ©ritable reprĂ©sentation des grandes victoires de guerres qui sont, le plus souvent, terribles. La nature, nous nous en serons rendus compte, est personnifiĂ©e, en tĂ©moignent les verbes utilisĂ©s par Victor Hugo le flot s’incline, la colline croissait, l’ombre baignait, le soleil englouti
 ». En 1851, Hugo s’exile dans les Ăźles anglaises aprĂšs le coup d’état de NapolĂ©on Bonaparte. C’est lĂ  qu’il finit d’écrire son recueil Les Contemplations, oĂč l’on retrouve de nombreux poĂšmes en l’hommage de sa fille LĂ©opoldine disparue en 1843. Hugo reprend ici la lettre qu’il avait adressĂ© Ă  sa fille Ă  ses 13 ans. Ainsi, l’on peut Ă©tablir un parallĂšle entre la nature et le poĂšte. La colline est en fait, la rĂ©plique parfaite de l’esprit de Victor Hugo, souvent tourmentĂ© et agressĂ© par la vie. II - Une fleur esseulĂ©e au milieu des Ă©lĂ©ments Dans cette nature sauvage, la fleur Ă©voquĂ©e par Hugo tente de pousser tant bien que mal. Son sort est peu enviable Pauvre fleur ». Tout d’abord, elle pousse seule, au milieu de ce monde rude prĂ©sentĂ© prĂ©cĂ©demment. Elle ne prĂ©sente aucun intĂ©rĂȘt. En effet, Elle est pĂąle, et n’a pas de corolle embaumĂ©e, sa racine n’a pris sur la crĂȘte des monts que l’amĂšre senteur des glauques goĂ©mons ». Enfin, cette fleur va mourir et perdre ces pĂ©tales les unes aprĂšs les autres. Hugo change donc son destinataire. AprĂšs s’ĂȘtre adressĂ© Ă  Juliette, il engage maintenant une discussion avec cette fleur. Il la cueille dĂ©licatement afin de l’immortaliser, puis lui prĂ©sente son futur. Le sort de cette fleur est scellĂ© et il ne lui reste plus qu’à ĂȘtre emportĂ© par les vents et les flots vers de nouveaux horizons. Hugo, pour renforcer son argumentation, expose l’idĂ©e du destin auquel on ne peut rien changer. Chaque ĂȘtre doit Ă  un moment ou Ă  un autre quitter la terre et mourir Le ciel, qui te crĂ©a pour t’effeuiller dans l’onde, te fit pour l’ocĂ©an ». Il rappelle pour cela le sein maternel qui symbolise la naissance d’un enfant Fane-toi sur ce sein en qui palpite le monde ». Hugo lui conseille donc de mourir sur quelque chose de vivant grĂące Ă  des personnifications le la nature sein, cƓur » plutĂŽt que de rester seule dans ce monde hostile. La phrase Je te donne Ă  l’amour » confirme cette idĂ©e. L’on peut se demander si cette fleur ne peut pas ĂȘtre Ă©galement un reflet de Victor Hugo, mais le personnage cette fois-ci. Au milieu des mĂ©dias, de son entourage, Ă  cause de sa cĂ©lĂ©britĂ©, ne s’est-il pas senti comme cette petite fleur, abandonnĂ© de tous et pourtant au milieu de tous ? Hugo revient Ă  lui » Ă  la fin du poĂšme et cesse de converser avec la fleur, maintenant disparue. La nuit tombĂ©e l’incite Ă  quitter les lieux, encore plus triste qu’il ne l’était en arrivant car la noirceur de la vie a pris possession de son Ăąme Tandis que je songeais, et que le gouffre noir m’entrait dans l’ñme avec tous les frissons du soir ! » Conclusion Dans ce poĂšme extrait des contemplations, Victor Hugo propose au lecteur la vision d’un paysage hostile, envahi par la noirceur de la vie, oĂč pousse seule une fleur. En Ă©tudiant de plus prĂšs cet Ă©crit, l’on peut dĂ©duire qu’Hugo s’incarne dans deux des Ă©lĂ©ments de son texte tout d’abord la colline, tourmentĂ©e et agressĂ© et la petite fleur, abandonnĂ©e de tous et pourtant au milieu de tous ces Ă©lĂ©ments trop forts pour elle. Peut-on dire que Victor Hugo cherche Ă  se dĂ©voiler, Ă  prĂ©senter ses tourments ?
RhĂ©toriqueet orateur (s) dans l'oeuvre de Hugo. Ce texte peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©, dans la mise en page de son auteur, au format pdf. Le dernier tiers du XIX e siĂšcle a Ă©tĂ© marquĂ© par l’extinction de l’enseignement rhĂ©torique en France, symbolisĂ©e par la suppression de la classe de rhĂ©torique dans les annĂ©es 1880.

Depuis longtemps, l’épithĂšte tricolore » se portait mal en librairies tant, hors les albums de cuisine, il n’était plus de français, en couverture, que le malaise ou le marasme, quand ce n’était le dĂ©vissage et le dĂ©clin, voire le suicide. A cette Ă©ruption d’angoisse collective, il fallait pour antidote non pas la réédition de ritournelles bĂ©ates sur de radieux lendemains, mais la scrutation d’un pessimisme supĂ©rieur, prĂ©venu contre les rĂ©ductions idĂ©ologiques en tous genres. Et afin de contrer ce masochisme chauvin, une cĂ©lĂ©bration lucide de la nation, rĂ©tive Ă  toute dĂ©rive nationaliste. En bref, il nous fallait RĂ©gis Debray, notre dernier oracle rĂ©publicain, pour rĂ©apprendre une certaine idĂ©e, quoique toute charnelle, du bien commun. C’est chose faite avec le fulgurant essai qu’il vient de livrer et qui, rien de moins, est intitulĂ© Ă  la maniĂšre des mĂ©morialistes du Grand SiĂšcle, Du gĂ©nie français ». LIRE AUSSI Bilan de faillite », ou les conseils de RĂ©gis Debray Ă  son fils pour qu’il rĂ©ussisse sa vie La circonstance qui l’a suscitĂ© a sa part de cocasserie l’ElysĂ©e, sans doute par une paresseuse prudence, confie Ă  la SociĂ©tĂ© des Gens de Lettres le soin de dĂ©signer le grand Ă©crivain » dont le pavillon français ar Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Pour lire la suite, profitez de nos offres dĂšs 1€ Je teste sans engagement En choisissant ce parcours d’abonnement promotionnel, vous acceptez le dĂ©pĂŽt d’un cookie d’analyse par Google. Paiement sĂ©curisĂ© Sans engagement AccĂšs au service client

Onparle des liens du mariage ! Mais les liens du divorce sont encore plus indissolubles ! Mais les liens du divorce sont encore plus indissolubles ! Citation de Alfred Capus ( 1922 Ă  65 ans) dans Les Maris de LĂ©ontine ~ Plus ~ Mari ~ Parler ~ Parlement Victor-Marie Hugo, nĂ© le 26 fĂ©vrier 1802 Ă  Besançon et mort le 22 mai 1885 Ă  Paris, est un Ă©crivain, dramaturge, poĂšte, homme politique, acadĂ©micien et intellectuel engagĂ© français, considĂ©rĂ© comme l’un des plus importants Ă©crivains romantiques de langue française. Fils d’un gĂ©nĂ©ral d’Empire souvent absent, Victor Hugo est Ă©levĂ© surtout par sa mĂšre. Alors qu’il est encore Ă©lĂšve au lycĂ©e Louis le Grand, il se fait connaĂźtre en publiant son premier recueil de poĂšmes, Odes’ et obtient, pour celui-ci, une pension de Louis XVIII. Chef d’un groupe de jeunes Ă©crivains, il publie en 1827 sa premiĂšre piĂšce de théùtre en vers, Cromwell’, puis Orientales’ et Hernani’. Il s’impose comme le porte-parole du romantisme aux cĂŽtĂ©s de GĂ©rard de Nerval et de Gautier. En 1831, il publie son premier roman historique, Notre-Dame de Paris’, et en 1838 son chef-d’Ɠuvre romantique Ruy Blas’. En 1841, il est Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie française. En 1843, la mort de sa fille LĂ©opoldine le dĂ©chire et le pousse Ă  rĂ©viser son action. Il entame une carriĂšre politique. Élu Ă  l’assemblĂ©e constituante en 1848, il prend position contre la sociĂ©tĂ© qui l’entoure la peine de mort, la misĂšre, l’ordre moral et religieux. C’est en 1862 que Victor Hugo termine Les MisĂ©rables’, immense succĂšs populaire Ă  l’époque. Fervent opposant au coup d’État du 2 dĂ©cembre 1851, il doit prendre le chemin de l’exil jusqu’en 1870. InstallĂ© Ă  Jersey et Guernesey, il Ă©crit Les ChĂątiments’, et Les Contemplations’. De retour en France, Ă  plus de 60 ans, il entame la rĂ©daction de La LĂ©gende des siĂšcles’. PoĂšte romantique, dramaturge en rupture avec les codes classiques, et auteur de romans mythiques, Victor Hugo a connu la gloire populaire et la reconnaissance de ses pairs. Victor Hugo occupe une place importante dans l’histoire des lettres françaises et celle du dix-neuviĂšme siĂšcle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variĂ©tĂ©. Il est Ă  la fois poĂšte lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades » 1826, Les Feuilles d’automne » 1832 ou Les Contemplations » 1856, mais il est aussi poĂšte engagĂ© contre NapolĂ©on III dans Les ChĂątiments » 1853 ou encore poĂšte Ă©pique avec La LĂ©gende des siĂšcles » 1859 et 1877. Son Ɠuvre multiple comprend aussi des discours politiques Ă  la Chambre des pairs, notamment sur la peine de mort, l’école ou l’Europe, des rĂ©cits de voyages Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890, et une correspondance abondante. Victor Hugo a fortement contribuĂ© au renouvellement de la poĂ©sie et du théùtre ; il a Ă©tĂ© admirĂ© par ses contemporains et l’est encore, mais il a Ă©tĂ© aussi contestĂ© par certains auteurs modernes. Il a aussi permis Ă  de nombreuses gĂ©nĂ©rations de dĂ©velopper une rĂ©flexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grĂące Ă  ses multiples prises de position qui le condamneront Ă  l’exil pendant les vingt ans du Second Empire. Ses choix, Ă  la fois moraux et politiques, durant la deuxiĂšme partie de sa vie, et son Ɠuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblĂ©matique que la TroisiĂšme RĂ©publique a honorĂ© Ă  sa mort le 22 mai 1885 par des funĂ©railles nationales qui ont accompagnĂ© le transfert de sa dĂ©pouille au PanthĂ©on, le 31 mai 1885.

PointsclĂ©s. Victor Hugo a eu droit Ă  des funĂ©railles nationales et est entrĂ© au PanthĂ©on. Victor Hugo a dĂ©fendu des idĂ©es rĂ©publicaines toute sa vie, et a pris parti pour la classe ouvriĂšre, la place des femmes dans la sociĂ©tĂ© ou encore le droit Ă  la scolaritĂ©. Son Ɠuvre littĂ©raire tĂ©moigne de ses engagements rĂ©publicains.

RĂ©sumĂ© du document À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forĂȘt » nous prĂ©sente deux cavaliers, apparaissant, l'un sous la forme d'un je », l'autre sous le prĂ©nom d'Hermann, galopant dans la forĂȘt dans une scĂšne nocturne. Alors qu'ils ne cessent de galoper, un dialogue semble se crĂ©er entre eux. Mais ce dialogue est Ă©trange, leurs propos se contredisent absolument, tout d'abord assez briĂšvement puis avec de plus en plus d'ampleur. Leur sujet de discussion l'affliction causĂ©e par la vie, le malheur de la mort. DĂšs, lors, comment comprendre qu'un poĂšme Ă©crit avant la mort du son ange » soit placĂ© au cƓur du recueil dĂ©diĂ© Ă  la douleur paternelle du deuil ? Quelle intimitĂ© nous livre ici le poĂšte, Ă  quoi renvoie le je » et le personnage d'Hermann prĂ©sents dans le poĂšme ? Ne retrouve-t-on pas dans ce poĂšme le bouleversement propre Ă  l'Ă©tat d'esprit du deuil, la dĂ©sorientation du poĂšte et de ce qui l'entoure ? Extraits [...] Ainsi ce poĂšme, bien qu'Ă©crit avant la mort de LĂ©opoldine s'insĂšre de maniĂšre efficace dans le livre 4. Celui-ci est en effet le livre du deuil or dans ce poĂšme, la dĂ©sorientation est prĂ©sente partout, le bouleversement de tout ce qui est communĂ©ment admis, touchant la nature Ă©voquĂ©e dans le poĂšme mais encore le lecteur lui-mĂȘme, semble bien montrer un monde qui a perdu ses repĂšres, un monde instable c'est-Ă -dire l'esprit endeuillĂ© du pĂšre. De plus, dans ce poĂšme Hugo nous livre son intimitĂ© la plus profonde puisqu'il s'agit ici d'un songe Hermann et le je ne dialogue en fait pas mais disent en rĂȘve, comme le montre le dernier vers, plaçant le mot rĂȘve Ă  la cĂ©sure et les voix Ă  la rime. [...] [...] Venons-en maintenant Ă  la figure d'Hermann, ainsi qu'Ă  celle du je Nous l'avons dit Ă  propos d'Hermann, le verbe paraĂźtre lui confĂšre une existence assujettie Ă  la vision subjective du je dissimulĂ© derriĂšre le pronom rĂ©flĂ©chi me Mais ce n'est pas tout la description du me je fais d'Hermann une ombre or, une ombre n'est pas matiĂšre, n'est pas corps. De mĂȘme au vers 8 le poĂšte Ă©crit l'esprit profond d'Hermann est vide d'espĂ©rance encore une fois il est Ă©voquĂ© par son esprit. A-t-il un corps ? Hermann a-t-il une existence, est-il rĂ©ellement un personnage, oĂč n'est-il que le produit d'une imagination ? Car enfin ses uniques manifestations sont orales, il semble n'ĂȘtre qu'une voix. Hermann ne serait-il qu'une projection mentale lui aussi, créé par le poĂšte au mĂȘme titre que les images dĂ©crivant la nature ? [...] [...] Tout rĂ©sonne comme dans un lieu sans fin, sans cloison. D'ailleurs les repĂšres qui permettent ordinairement de se situer dans la nature, Ă  savoir les astres, sont eux-mĂȘmes source d'Ă©garement puisque les Ă©toiles volaient dans les banches des arbres impossible donc de se fier aux astres pour s'orienter. D'ailleurs les cavaliers ne viennent de nulle part, semble-t-il, et ne vont nulle part la traversĂ©e de la forĂȘt, Ă©voquĂ©e aux vers 3 et 14, ne semble jamais dirigĂ©e. Au vers 3 on nous dit Nos chevaux galopaient aucun complĂ©ment circonstanciel n'est lĂ  pour indiquer vers oĂč. [...] [...] Enfin on retrouve dans A quoi songeait les deux cavaliers dans la forĂȘt le poĂšte que l'on avait dĂ©jĂ  dans Trois ans aprĂšs et qui ne se sent plus capable de la grande poĂ©sie inspirĂ©e Ă  laquelle il se livrait par le passĂ©, sous l'expĂ©rience des tables tournantes dans notre poĂšme Hugo ne perçoit plus ce que lui dit la nature, les voix autrefois si claires ne sont plus qu'un murmure, qu'un balbutiement. Enfin, le poĂšme se clĂŽt sur Comme Ă  travers un rĂȘve ils [les morts] entendent nos voix livrant sont rĂȘve Hugo espĂšre donc que LĂ©opoldine l'entende, Hugo se fait donc fantĂŽme communicant avec les morts, et dispersant par lĂ  son moi poĂ©tique dans l'infini, accomplissant ainsi le programme qu'il s'est fixĂ© dans la prĂ©face. [...] [...] La cinquiĂšme dĂ©bute par Hermann reprit alors [ ] les guillemets s'ouvrent et ne se referment qu'Ă  la fin de la strophe, au vers 24. La sixiĂšme fait de mĂȘme, s'ouvrant sur Et je lui dis [ ] et ne se refermant qu'avec la fin de la prise de parole du je Aussi le lecteur a-t-il de quoi ĂȘtre surpris non seulement de la diffĂ©rence de traitement du poĂšme XI et du poĂšme XII, l'un Ă©voquant un quotidien comprĂ©hensible par tous, l'autre traitant d'une scĂšne nocturne se dĂ©roulant dans la forĂȘt entre deux cavaliers mais aussi de ce que le poĂšme ne lui parle pas directement Ă  lui lecteur, mais entretiennent un discours en son sein, entre deux personnages qui peuvent lui paraĂźtre bien Ă©trangers. [...]
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Cetteanalyse sur Tout vient et passe de Victor Hugo a été rédigée par un professeur de français. Sommaire du commentaire composé: Tout vient et passe - Les Contemplations 1. La vie : suractivité 1. Le déroulement : l'ordre de la vie 2. Une vie heureuse et active 3.
Comme s’il pressentait que son heure Ă©tait proche Grave, il ne faisait plus Ă  personne un reproche, Il marchait en rendant aux passants leur salut ; On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eĂ»t A peine vingt poils blancs Ă  sa barbe encore noire ; Il s’arrĂȘtait parfois pour voir les chameaux boire, Se souvenant du temps qu’il Ă©tait chamelier. Il songeait longuement devant le saint pilier ; par moments il faisait mettre une femme nue Et la regardait, puis contemplait la nue, Et disait La beautĂ© sur la terre, au ciel le jour ». Il semblait avoir vu l’éden, l’ñge d’amour, Les temps antĂ©rieurs, l’ùre immĂ©moriale. Il avait le front haut, la joue impĂ©riale, Le sourcil chauve, l’Ɠil profond et diligent, Le cou pareil au col d’une amphore d’argent, L’air d’un NoĂ© qui sait le secret du dĂ©luge. Si des hommes venaient le consulter, ce juge Laissait l’un affirmer, l’autre rire et nier, Ecoutait en silence et parlait le dernier. Sa bouche Ă©tait toujours en train d’une priĂšre ; Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ; Il s’occupait de lui-mĂȘme Ă  traire ses brebis ; Il s’asseyait Ă  terre et cousait ses habits. Il jeĂ»nait plus longtemps qu’autrui les jours de jeĂ»ne, Quoiqu’il perdĂźt sa force et qu’il ne fĂ»t plus jeune. A soixante-trois ans une fiĂšvre le prit. Il relut le Coran de sa main mĂȘme Ă©crit, Puis il remit au fils de SĂ©id la banniĂšre, En lui disant Je touche Ă  mon aube derniĂšre. Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. » Et son Ɠil, voilĂ© d’ombre, avait ce morne ennui D’un vieux aigle forcĂ© d’abandonner son aire. Il vint Ă  la mosquĂ©e Ă  son heure ordinaire, AppuyĂ© sur Ali le peuple le suivant ; Et l’étendard sacrĂ© se dĂ©ployait au vent. LĂ , pĂąle, il s’écria, se tournant vers la foule ; Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et s’écroule ; La poussiĂšre et la nuit, c’est nous. Dieu seul est grand. Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant. Sans Dieu je serais vil plus que la bĂȘte immonde. » Un sheick lui dit Ô chef des vrais croyants ! Le monde, SitĂŽt qu’il t’entendit, en ta parole crut ; Le jour oĂč tu naquit une Ă©toile apparut, Et trois tours du palais de ChosroĂšs tombĂšrent. » Lui, reprit Sur ma mort, les Anges dĂ©libĂšrent ; L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vous Mal parlĂ©, qu’il se lĂšve, ĂŽ peuple, et devant tous Qu’il m’insulte et m’outrage avant que je m’échappe, Si j’ai frappĂ© quelqu’un, que celui-lĂ  me frappe. » Et, tranquille, il tendit aux passants son bĂąton. Une vieille, tondant la laine d’un mouton, Assise sur un seuil, lui cria Dieu t’assiste ! » Il semblait regarder quelque vision triste, Et songeait ; tout Ă  coup, pensif, il dit VoilĂ , Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah ; Je suis cendre comme homme et feu comme prophĂšte. J’ai complĂ©tĂ© d’Issa la lumiĂšre imparfaite. Je suis la force, enfants ; JĂ©sus fut la douceur. Le soleil a toujours l’aube pour prĂ©curseur. JĂ©sus m’a prĂ©cĂ©dĂ©, mais il n’est pas la Cause. Il est nĂ© d’une Vierge aspirant une rose. Moi, comme ĂȘtre vivant, retenez bien ceci, Je ne suis qu’un limon par les vices noirci, J’ai de tous les pĂ©chĂ©s subi l’approche Ă©trange, Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange, Et mon corps par le mal est tout dĂ©shonorĂ© ; Ô vous tous, je serais bien vite dĂ©vorĂ© Si dans l’obscuritĂ© du cercueil solitaire Chaque faute engendre un ver de terre. Fils, le damnĂ© renaĂźt au fond du froid caveau Pour ĂȘtre par les vers dĂ©vorĂ© de nouveau ; Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine, Finie ouvre Ă  son vol l’immensitĂ© sereine. Fils, je suis le champ vil des sublimes combats, TantĂŽt l’homme d’en haut, tantĂŽt l’homme d’en bas, Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne Comme dans le dĂ©sert le sable et la citerne ; Ce qui n’empĂȘche pas que je n’aie, ĂŽ croyants ! Tenu tĂȘte dans l’ombre aux Anges effrayants Qui voudraient replonger l’homme dans les tĂ©nĂšbres, J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funĂšbres ; Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas Ă  pas, LuttĂ© contre quelqu’un que je ne voyais pas ; Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie, Ils ont jetĂ© sur moi leur haine et leur envie, Et, comme je sentais en moi la vĂ©ritĂ©, Je les ai combattus, mais sans ĂȘtre irritĂ©, Et, pendant le combat je criais “laissez faire ! Je suis le seul, nu, sanglant, blessĂ© ; je le prĂ©fĂšre. Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis ! Quand mĂȘme, se ruant sur moi, mes ennemis Auraient, pour m’attaquer dans cette voie Ă©troite, Le soleil Ă  leur gauche et la lune Ă  leur droite, Ils ne me feraient point reculer !” C’est ainsi Qu’aprĂšs avoir luttĂ© quarante ans, me voici ArrivĂ© sur le bord de la tombe profonde, Et j’ai devant moi Allah, derriĂšre moi le monde. Quant Ă  vous qui m’avez dans l’épreuve suivi, Comme les grecs HermĂšs et les hĂ©breux LĂ©vi, Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore. AprĂšs la froide nuit, vous verrez l’aube Ă©clore ; Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodigua Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega, Les perles Ă  la mer et les astres Ă  l’ombre, Peut bien donner un peu de joie Ă  l’homme sombre . » Il ajouta Croyez, veillez ; courbez le front. Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront Sur le mur qui sĂ©pare Eden d’avec l’abĂźme, Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ; Presque personne n’est assez pur de pĂ©chĂ©s Pour ne pas mĂ©riter un chĂątiment ; tĂąchez, En priant, que vos corps touchent partout la terre ; L’enfer ne brĂ»lera dans son fatal mystĂšre Que ce qui n’aura point touchĂ© la cendre, et Dieu A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ; Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ; LĂ -haut sont les fruits purs dans les arbres augustes, Les chevaux sellĂ©s d’or, et, pour fuir aux sept dieux, Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ; Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse, Habite un pavillon fait d’une perle creuse ; Le gehennam attend les rĂ©prouvĂ©s ; malheur ! Ils auront des souliers de feu dont la chaleur Fera bouillir leur tĂȘte ainsi qu’une chaudiĂšre. La face des Ă©lus sera charmante et fiĂšre. » Il s’arrĂȘta donnant audience Ă  l’espoir. Puis poursuivant sa marche Ă  pas lents, il reprit Ô vivants ! Je rĂ©pĂšte Ă  tous que voici l’heure OĂč je vais me cacher dans une autre demeure ; Donc, hĂątez-vous. Il faut, le moment est venu, Que je sois dĂ©noncĂ© par ceux qui m’ont connu, Et que, si j’ai des torts, on me crache au visage. » La foule s’écartait muette Ă  son passage. Il se lava la barbe au puits d’AbouflĂ©ia. Un homme rĂ©clama trois drachmes, qu’il paya, Disant Mieux vaut payer ici que dans la tombe. » L’Ɠil du peuple Ă©tait doux comme un Ɠil de colombe En le regardant cet homme auguste, son appui ; Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentrĂ© chez lui, Beaucoup restĂšrent lĂ  sans fermer la paupiĂšre, Et passĂšrent la nuit couchĂ©s sur une pierre. Le lendemain matin, voyant l’aube arriver ; AboubĂ©kre, dit-il, je ne puis me lever, Tu vas prendre le Livre et faire la priĂšre. » Et sa femme AĂŻscha se tenait en arriĂšre ; Il Ă©coutait pendant qu’AboubĂ©kre lisait, Et souvent Ă  voix basse achevait le verset ; Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte. Et l’Ange de la mort vers le soir Ă  la porte Apparut, demandant qu’on lui permĂźt d’entrer. Qu’il entre. » On vit alors son regard s’éclairer De la mĂȘme clartĂ© qu’au jour de sa naissance ; Et l’Ange lui dit Dieu dĂ©sire ta prĂ©sence. - Bien », dit-il. Un frisson sur les tempes courut, Un souffle ouvrit sa lĂšvre, et Mahomet mourut. 23avr. 2015 - Ce dĂ©tail d'un dessin de Victor Hugo, flou, reprĂ©sente un homme au tronc minuscule et aux membres dĂ©mesurĂ©s, possĂ©dant trois paires d'yeux, dont deux sur la tĂȘte et une, verticale, dans le corps - LiĂ© au poĂšme "L'enfant, voyant l'aĂŻeule" du recueil "Les Contemplations" ("Les Luttes et les RĂȘves") de ce mĂȘme Victor Hugo.
Pauca meĂŠ est le livre IV du recueil de poĂšmes Les Contemplations[1],[2], Ă©crit par Victor Hugo, publiĂ© en 1856. Pauca meĂŠ signifie Quelques vers pour ma fille » ou Le peu de ce qu'il reste de ma fille », c'est un livre entiĂšrement dĂ©diĂ© Ă  la mort tragique de LĂ©opoldine. Ce livre est surtout connu pour contenir le poĂšme le plus cĂ©lĂšbre de la poĂ©sie française Demain dĂšs l'aube. Pure innocence ! Vertu sainte ! ; 15 fĂ©vrier 1843 - 4 septembre 1843 ; Trois ans aprĂšs ; Oh ! je fus comme fou... ; Elle avait pris ce pli... ; Quand nous habitions tous ensemble ; Elle Ă©tait pĂąle, et pourtant rose ; À qui donc sommes-nous ?... ; Ô souvenirs ! printemps ! aurore ! ; Pendant que le marin... ; On vit, on parle... ; À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forĂȘt ; Veni, vidi, vixi ; Demain, dĂšs l'aube... ; À Villequier ; Mors ; Charles Vacquerie. Analyse du titre Le titre de cette section est Ă©crit en latin. Il fait rĂ©fĂ©rence Ă  Virgile, dans ses Bucoliques, qui commence sa dixiĂšme et derniĂšre Ă©glogue par "Pauca meo Gallo [...] carmina sunt dicenda", ce qui signifie "Que mon cher Gallus ait de moi peu de vers". Le poĂšte latin s'adresse Ă  la nymphe ArĂ©thuse et lui demande son soutien pour chanter les amours de Gallus. L'extrait citĂ© est donc la demande directe faite Ă  cette nymphe. Il faut comprendre l'expression "peu de vers" comme Ă©tant une part d'humilitĂ© de la part du poĂšte, demandant au moins ce petit honneur pour Gallus, son ami poĂšte. Cette dixiĂšme Ă©glogue est, en rĂ©alitĂ©, un vĂ©ritable hommage Ă  cet ami poĂšte qui, lui, saurait reconnaitre le talent de Virgile. On peut ainsi dire que Virgile fait son propre Ă©loge Ă  cet instant.[3] Victor Hugo choisit donc [Vous ĂȘtes dans la tĂȘte d'Hugo ??? Pourquoi ne pas traduire, simplement, par "Un petit peu pour/Ă  la mienne" au lieu de se rĂ©fĂ©rer Ă  Virgile. De quelles sources tirez-vous les "sous-entendus" ? ] de rĂ©duire l'expression Ă  "Pauca meĂŠ", dans laquelle il faut sous-entendre "carmina" vers et "filiae" fille. On peut donc traduire ce titre ainsi "Peu de vers pour ma chĂšre fille". Composition Pauca meĂŠ est composĂ© de dix-sept poĂšmes. Il est Ă  noter que certaines Ă©ditions comptent au nombre de dix-huit les poĂšmes de cette section, dissociant "15 fĂ©vrier 1843" et "4 septembre 1843", ce dernier poĂšme Ă©tant composĂ© d'une ligne de pointillĂ©s qui reprĂ©sente l'impossibilitĂ© du poĂšte, face Ă  sa douleur, Ă  Ă©crire ce jour, date mĂȘme du dĂ©cĂšs de sa fille LĂ©opoldine [4]. Dans le dernier poĂšme, Victor Hugo rend hommage au dĂ©vouement de son gendre, Charles Vacquerie, qui, ne parvenant pas Ă  sauver sa femme de la noyade, dĂ©cide de mourir avec elle[5]. PoĂšme I Pure innocence ! Vertu sainte ! » PoĂšme II 15 fĂ©vrier 1843 - 4 septembre 1843 » PoĂšme III Trois ans aprĂšs » PoĂšme IV Oh ! je fus comme fou... » PoĂšme V Elle avait pris ce pli... » PoĂšme VI Quand nous habitions tous ensemble... » PoĂšme VII Elle Ă©tait pĂąle, et pourtant rose » PoĂšme VIII À qui donc sommes-nous ?... » PoĂšme IX Ô souvenirs ! printemps ! aurore ! » PoĂšme X Pendant que le marin... » PoĂšme XI On vit, on parle... » PoĂšme XII À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forĂȘt » PoĂšme XIII Veni, vidi, vixi » PoĂšme XIV Demain, dĂšs l'aube... » PoĂšme XV À Villequier » PoĂšme XVI Mors » PoĂšme XVII Charles Vacquerie » Pauca meae est une construction nouvelle qui commence par l’évocation de souvenirs delicieux de l’enfance de LĂ©opoldine, se poursuit par l’abattement devant la mort et se termine par une consolation religieuse avec les figures positives qui achĂšvent les derniers poĂšmes de la partie Mors Tout Ă©tait Ă  ses pieds deuil, Ă©pouvante et nuit. / DerriĂšre elle, le front baignĂ© de douces flammes, / Un ange souriant portait la gerbe d’ñmes » et Charles Vacquerie Dans l’éternel baiser de deux Ăąmes que Dieu / Tout Ă  coup change en deux Ă©toiles ! ». ThĂšmes prĂ©dominants Le deuil Le rĂŽle du poĂšte et de la poĂ©sie L'Ă©loge par la glorification L'amour paternel La mort la folie La nostalgie la fatalitĂ© Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ ↑ ↑ Echos et rĂ©sonances au dĂ©but de la dixiĂšme bucolique », sur 1974 consultĂ© le 7 mai 2019 ↑ Victor Hugo, Pauca meĂŠ, Paris, Hatier, coll. Classiques & cie lycĂ©e », 2016 ISBN 978-2-218-99749-5, page 8 ↑ Les Contemplations/Charles Vacquerie - Wikisource », sur consultĂ© le 25 novembre 2020 Voir aussi Romantisme, mouvement littĂ©raire auquel appartient Victor Hugo. Victor Hugo, Ɠuvre et vie de l'auteur. "Secrets d'histoire Victor Hugo, la face cachĂ©e du grand homme", une Ă©mission prĂ©sentĂ©e par StĂ©phane Bern, accessible en intĂ©gralitĂ© sur YouTube. Liens externes Pauca meĂŠ aux Ă©ditions Flammarion DerniĂšre mise Ă  jour du contenu le 25/07/2022.
Đ˜Ń†Ï‰ аĐșĐžáŒČŃ‹ĐŽĐ°áˆŠĐ”Đ» Î·Ï‰ŃˆáŠÖƒÖ‡áŒ·ŃƒŃ€ĐžÎ˜áŒ„Đ”Ń„áŒ áŠ§ĐŸĐČ Đ”ŐŒ ĐœĐ”Ô»á‰±áˆżáŒÎž ĐžĐœŃ‚Ï‰ÏŐžÎČΔгы
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Cetexte a l'apparence d'une fable, c'est un récit qui raconte l'apprentissage amoureux vécu par le jeune Hugo de seize ans. Cette fable met en scÚne la naïveté de l'adolescence sous la plume d'Hugo ùgé alors de 54 ans. Il parle de lui pour nous parler de nous. Texte étudié : Elle me dit : Quelque chose. Me tourmente.
XI On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l’auberge et du gĂźte ; Le regard d’une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois ; Le matin, on s’éveille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une sƓur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal ; tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu’on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort
 — Puis, le vaste et profond silence de la mort ! 11 juillet 1846, en revenant du cimetiĂšre.
LĂąpre attendrissement qui dors sous ta colĂšre. Ton long regard de haine Ă  tous les inhumains. Et les pieds des enfants rĂ©chauffĂ©s dans tes mains ; Ceux-la, femme, devant ta majestĂ© farouche. MĂ©ditaient, et malgrĂ© l’amer pli de ta bouche. MalgrĂ© le maudisseur qui, s’acharnant sur toi.
On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l’auberge et du gĂźte ; Le regard d’une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s’éveille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu’on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort
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Cette biographie vous propose des poĂšmes, des citations et proverbes de Victor Hugo et quelques lettres d'amour. 1. A Jeanne Recueil Les chansons des rues et des bois. Ces lieux sont purs ; tu les complĂštes. Ce bois, loin des sentiers battus, Semble avoir fait des violettes, Jeanne, avec toutes tes vertus. L'aurore ressemble Ă  ton Ăąge ; Jeanne, il existe sous les cieux On ne sait quel doux voisinage Des bons coeurs avec les beaux lieux. Tout ce vallon est une fĂȘte Qui t'offre son humble bonheur ; C'est un nimbe autour de ta tĂȘte ; C'est un Ă©den en ton honneur. Tout ce qui t'approche dĂ©sire Se faire regarder par toi, Sachant que ta chanson, ton rire, Et ton front, sont de bonne foi. Ô Jeanne, ta douceur est telle Qu'en errant dans ces bois bĂ©nis, Elle fait dresser devant elle Les petites tĂȘtes des nids. 2. A une jeune fille Recueil Odes et ballades. Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle, Enfant ! n'enviez point notre Ăąge de douleurs, OĂč le coeur tour Ă  tour est esclave et rebelle, OĂč le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre Ăąge insouciant est si doux qu'on l'oublie ! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh ! ne vous hĂątez point de mĂ»rir vos pensĂ©es ! Jouissez du matin, jouissez du printemps ; Vos heures sont des fleurs l'une Ă  l'autre enlacĂ©es ; Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans ! Le destin vous dĂ©voue, Comme nous, aux regrets, Ă  la fausse amitiĂ©, A ces maux sans espoir que l'orgueil dĂ©savoue, A ces plaisirs qui font pitiĂ©. Riez pourtant ! du sort ignorez la puissance Riez ! n'attristez pas votre front gracieux, Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence, Qui rĂ©vĂšle votre Ăąme et rĂ©flĂ©chit les cieux ! 3. Oh ! quand je dors... Recueil Les rayons et les ombres. Oh ! quand je dors, viens auprĂšs de ma couche, Comme Ă  PĂ©trarque apparaissait Laura, Et qu'en passant ton haleine me touche... - Soudain ma bouche S'entr'ouvrira ! Sur mon front morne oĂč peut-ĂȘtre s'achĂšve Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se lĂšve... - Soudain mon rĂȘve Rayonnera ! Puis sur ma lĂšvre oĂč voltige une flamme, Eclair d'amour que Dieu mĂȘme Ă©pura, Pose un baiser, et d'ange deviens femme... - Soudain mon Ăąme S'Ă©veillera ! 4. On vit, on parle... Recueil Les rayons et les ombres. On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! 5. Jeanne endormie Recueil L'art d'ĂȘtre grand-pĂšre. L'oiseau chante ; je suis au fond des rĂȘveries. Rose, elle est lĂ  qui dort sous les branches fleuries, Dans son berceau tremblant comme un nid d'alcyon, Douce, les yeux fermĂ©s, sans faire attention Au glissement de l'ombre et du soleil sur elle. Elle est toute petite, elle est surnaturelle. Ô suprĂȘme beautĂ© de l'enfant innocent ! Moi je pense, elle rĂȘve ; et sur son front descend Un entrelacement de visions sereines ; Des femmes de l'azur qu'on prendrait pour des reines, Des anges, des lions ayant des airs benins, De pauvres bons gĂ©ants protĂ©gĂ©s par des nains, Des triomphes de fleurs dans les bois, des trophĂ©es D'arbres cĂ©lestes, pleins de la lueur des fĂ©es, Un nuage oĂč l'Ă©den apparaĂźt Ă  demi, VoilĂ  ce qui s'abat sur l'enfant endormi. Le berceau des enfants est le palais des songes ; Dieu se met Ă  leur faire un tas de doux mensonges ; De lĂ  leur frais sourire et leur profonde paix. Plus d'un dira plus tard Bon Dieu, tu me trompais. Mais le bon Dieu rĂ©pond dans la profondeur sombre - Non. Ton rĂȘve est le ciel. Je t'en ai donnĂ© l'ombre. Mais ce ciel, tu l'auras. Attends l'autre berceau ; La tombe. Ainsi je songe. Ô printemps ! Chante, oiseau ! 6. Le sacre de la femme - Ève Recueil La lĂ©gende des siĂšcles. Ève offrait au ciel bleu la sainte nuditĂ© ; Ève blonde admirait l'aube, sa soeur vermeille. Chair de la femme ! argile idĂ©ale ! ĂŽ merveille ! PĂ©nĂ©tration sublime de l'esprit Dans le limon que l'Être ineffable pĂ©trit ! MatiĂšre oĂč l'Ăąme brille Ă  travers son suaire ! Boue oĂč l'on voit les doigts du divin statuaire ! Fange auguste appelant le baiser et le coeur, Si sainte, qu'on ne sait, tant l'amour est vainqueur, Tant l'Ăąme est vers ce lit mystĂ©rieux poussĂ©e, Si cette voluptĂ© n'est pas une pensĂ©e, Et qu'on ne peut, Ă  l'heure oĂč les sens sont en feu, Étreindre la beautĂ© sans croire embrasser Dieu ! Ève laissait errer ses yeux sur la nature. Et, sous les verts palmiers Ă  la haute stature, Autour d'Ève, au-dessus de sa tĂȘte, l'oeillet Semblait songer, le bleu lotus se recueillait, Le frais myosotis se souvenait ; les roses Cherchaient ses pieds avec leurs lĂšvres demi-closes ; Un souffle fraternel sortait du lys vermeil ; Comme si ce doux ĂȘtre eĂ»t Ă©tĂ© leur pareil, Comme si de ces fleurs, ayant toutes une Ăąme, La plus belle s'Ă©tait Ă©panouie en dĂ©couvrir aussi PoĂšmes et poĂ©sie sur la nature 7. Tu me vois bon charmant et doux Recueil OcĂ©an vers. Tu me vois bon, charmant et doux, ĂŽ ma beautĂ© ; Mes dĂ©fauts ne sont pas tournĂ©s de ton cĂŽtĂ© ; C'est tout simple. L'amour, Ă©tant de la lumiĂšre, Change en temple la grotte, en palais la chaumiĂšre, La ronce en laurier-rose et l'homme en demi-dieu. Tel que je suis, rĂȘvant beaucoup et valant peu, Je ne te dĂ©plais pas assez pour que ta bouche Me refuse un baiser, ĂŽ ma belle farouche, Et cela me suffit sous le ciel Ă©toilĂ©. Comme PĂ©trarque Laure et comme Horace ÉglĂ©, Je t'aime. Sans l'amour l'homme n'existe guĂšre. Ah ! j'oublie Ă  tes pieds la patrie et la guerre Et je ne suis plus rien qu'un songeur Ă©perdu. 8. Quand deux cƓurs en s'aimant ont doucement vieilli Recueil Toute la lyre. Quand deux coeurs en s'aimant ont doucement vieilli Oh ! quel bonheur profond, intime, recueilli ! Amour ! hymen d'en haut ! ĂŽ pur lien des Ăąmes ! Il garde ses rayons mĂȘme en perdant ses flammes. Ces deux coeurs qu'il a pris jadis n'en font plus qu'un. Il fait, des souvenirs de leur passĂ© commun, L'impossibilitĂ© de vivre l'un sans l'autre. - ChĂ©rie, n'est-ce pas ? cette vie est la nĂŽtre ! Il a la paix du soir avec l'Ă©clat du jour, Et devient l'amitiĂ© tout en restant l'amour !

LaBataille de Waterloo par Victor Hugo Les Misérables, IIe partie, livre 1, ch. 9. Ils étaient trois mille cinq cents. Ils faisaient un front d'un quart de lieue. C'étaient des hommes géants sur des chevaux colosses. Ils étaient vingt-six escadrons ; et ils avaient derriÚre eux, pour les appuyer, la division de Lefebvre-Desnouettes, les cent six gendarmes d'élite, les chasseurs de la
Ô cadavres, parlez ! quels sont vos assassins Quelles mains ont plongĂ© ces stylets dans vos seins ? Toi d'abord, que je vois dans cette ombre apparaĂźtre, Ton nom ? — Religion. — Ton meurtrier ? — Le prĂȘtre. — Vous, vos noms ? — ProbitĂ©, pudeur, raison, vertu. — Et qui vous Ă©gorgea ? — L'Ă©glise. — Toi, qu'es-tu ? — Je suis la foi publique. — Et qui t'a poignardĂ©e ? — Le serment. — Toi, qui dors de ton sang inondĂ©e ? — Mon nom Ă©tait justice. — Et quel est ton bourreau ? — Le juge. — Et toi, gĂ©ant, sans glaive en ton fourreau ? Et dont la boue Ă©teint l'aurĂ©ole enflammĂ©e ? — Je m'appelle Austerlitz. — Qui t'a tuĂ© ? — L'armĂ©e. Jersey, le 30 janvier 1852. Victor Hugo
Commentairecomposé. Convaincre persuader délibérer. Fiche. La poésie. Texte B - Victor Hugo, Les Contemplations, Livre premier, VII (1856) « Réponse à un acte d'accusation ». Les mots, bien ou mal nés, vivaient parqués en castes; Les uns, nobles, hantant les PhÚdres, les Jocastes, Les Méropes1, ayant le décorum pour loi,

X Pendant que le marin, qui calcule et qui doute, Demande son chemin aux constellations ; Pendant que le berger, l’Ɠil plein de visions, Cherche au milieu des bois son Ă©toile et sa route ; Pendant que l’astronome, inondĂ© de rayons, PĂšse un globe Ă  travers des millions de lieues, Moi, je cherche autre chose en ce ciel vaste et pur. Mais que ce saphir sombre est un abĂźme obscur ! On ne peut distinguer, la nuit, les robes bleues Des anges frissonnants qui glissent dans l’azur. Avril 1847.

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VictorHugo, alors dĂ©putĂ©, proteste dans ce discours contre un projet de loi rĂ©duisant le nombre d’électeurs. « Allez, faĂźtes ! retranchez trois millions d’électeurs, retranchez-en quatre, retranchez-en huit millions sur neuf. Fort bien. Le rĂ©sultat sera le mĂȘme pour vous, sinon pire. Ce que vous ne retrancherez pas, ce sont vos
InayaPlume d'Eau Nombre de messages 50031Age 61Date d'inscription 05/11/2010Sujet Victor HUGO 1802-1885 On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sam 17 Sep - 010 On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte; on se plaĂźt aux livres des vieux sages; On lit Virgile et Dante; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte; Le regard d'une femme en passant vous agite; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte; Tout vient et passe; on est en deuil, on est en fĂȘte; On arrive, on recule, on lutte avec effort... Puis, le vaste et profond silence de la mort! 11 juillet 1846, en revenant du cimetiĂšre.
SĂ©ance1 : premiĂšres impressions. Le théùtre d’Hugo et l’émotion. Les Ă©lĂšves ont dĂ» lire les deux piĂšces de Victor Hugo, Le roi s’amuse et LucrĂšce Borgia, deux Ɠuvres considĂ©rĂ©es comme « jumelles » par l’auteur lui-mĂȘme (cf. prĂ©face de LucrĂšce Borgia). Pour le premier cours, les Ă©lĂšves doivent avoir prĂ©parĂ© la
Temps de lec­ture < 1 minuteOn vit, on parle, on a le ciel et les nuagesSur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ;On lit Virgile et Dante ; on va joyeu­se­mentEn voi­ture publique Ă  quelque endroit char­mant,En riant aux Ă©clats de l’au­berge et du gĂźte ;Le regard d’une femme en pas­sant vous agite ;On aime, on est aimĂ©, bon­heur qui manque aux rois !On Ă©coute le chant des oiseaux dans les boisLe matin, on s’é­veille, et toute une familleVous embrasse, une mĂšre, une sƓur, une fille !On dĂ©jeune en lisant son jour­nal. Tout le jourOn mĂȘle Ă  sa pen­sĂ©e espoir, tra­vail, amour ;La vie arrive avec ses pas­sions trou­blĂ©es ;On jette sa parole aux sombres assem­blĂ©es ;Devant le but qu’on veut et le sort qui vous prend,On se sent faible et fort, on est petit et grand ;On est flot dans la foule, Ăąme dans la tem­pĂȘte ;Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ;On arrive, on recule, on lutte avec effort 
Puis, le vaste et pro­fond silence de la mort ! Read more articles
PaucaMeae, Victor Hugo : analyse. Pauca Meae est le Livre IV de l'ouvrage Les Contemplations écrit par Victor Hugo en 1856 composé de 158 poÚmes en 6 livres. Le recueil est également divisé en deux grandes parties : Autrefois et Aujourd'hui. La mort inattendue par noyade de sa fille, Léopoldine, marque justement la transition entre ces
On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! On vit, on parle... est un poĂšme extrait du recueil les Contemplations 1856, composĂ© par Victor Hugo, auteur du XIXe siĂšcle 1802 – 1885. Ce livre est consacrĂ© Ă  LĂ©opoldine, fille de Hugo morte Ă  l’ñge de seulement dix-neuf ans. Ce fut dix ans plus tard, au retour du cimetiĂšre de Saint-MandĂ©, oĂč venait d’ĂȘtre inhumĂ©e Claire Pradier, la jeune fille de Juliette Drouet, Ă  savoir l’aimĂ©e de Victor Hugo, que le poĂšte trouve enfin les mots pour exprimer sa douleur. Cette Ɠuvre qui paraĂźt comme une biographie gĂ©nĂ©rale de l’homme, et donc aussi des lecteurs du poĂšme, a comme thĂšme la vie et la mort. Lors de sa lecture on a l’impression que l’auteur tire des conclusions, voire des leçons, de la mort des deux jeunes filles. Par consĂ©quence il va de soi que le poĂšme prend sa place dans un recueil portant le titre les Contemplations . Se posent dĂšs lors les questions suivantes comment le poĂšte parvient-il Ă  nous donner la vision d’une vie que chacun d’entres-nous connaĂźt si bien et quelle forme prend ce poĂšme ? Quoiquele plus petit vaille le plus prospĂšre ; Car tous les hommes sont les fils du mĂȘme pĂšre ; Ils sont la mĂȘme larme et sortent du mĂȘme oeil. On vit, usant ses jours Ă  se remplir d’orgueil ; On marche, on court, on rĂȘve, on souffre, on penche, on tombe, On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.
ï»ż"On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort !" Hugo, Les Contemplations, IV, XI En 1843, Victor Hugo a perdu sa fille LĂ©opoldine, noyĂ©e avec son mari Charles Vacquerie, lors d’une promenade en barque sur la Seine, Ă  Villequier. Elle avait dix-neuf ans. En 1846, Juliette Drouet, sa maĂźtresse, perd une fille de vingt ans, Claire Pradier, morte de tuberculose. C’est en revenant du cimetiĂšre que le poĂšte compose un texte qu’il fera figurer dans le recueil des Contemplations en 1856. ProblĂ©matique possible En quoi ce poĂšme, Ă  travers l’expĂ©rience de la mort, propose-t-il une rĂ©flexion sur l’existence ? I- Le rĂ©sumĂ© d’une vie a- La jeunesse Le poĂšme commence par l’enfance et son insouciance soulignĂ©e par le rythme binaire on vit, on parle, on a le ciel et les nuages / Sur la tĂȘte » puis continue par l’éveil de la vie intellectuelle on lit Virgile et Dante » mais inconscience des menaces qui pĂšsent sur l’homme on ne comprend pas les avertissements des vieux sages ». On ne sait pas lire non plus la nature ciel et nuages / rejet Sur la tĂȘte », jours gais et sombres, menaces, mais on ne voit que son cĂŽtĂ© charmant » ; le chant des oiseaux dans les bois » s’oppose Ă  la tempĂȘte » v. 17. Le poĂšme met l’accent sur les voyages qui forment la jeunesse et sont source de gaietĂ© ; peu importe l’endroit, pourvu qu’il soit charmant » cf quelque », c’est-Ă -dire n’importe lequel ; on rit » de tout, joyeusement », des Ă©clats de l’auberge ». C’est pourtant pendant un voyage dans une auberge » qu’Hugo apprendra la mort de sa fille LĂ©opoldine. On passe des premiers Ă©mois de l’adolescence, un regard 
 vous agite », Ă  l’amour partagĂ©, on aime, on est aimĂ© » renforcĂ© par la polyptote. b- L’évocation d’une journĂ©e de jeune homme Une journĂ©e entiĂšre est Ă©voquĂ©e le matin », on dĂ©jeune » repas de midi, tout le jour ». La premiĂšre valeur est la famille ». Le jeune amoureux est devenu pĂšre de famille famille unie et complĂšte, toute une famille » contre-rejet et trois gĂ©nĂ©rations reprĂ©sentĂ©es, on note le mot fille » et le point d’exclamation en fin de vers. Cette famille nous entoure d’affection, vous embrasse » ; rien ne semble pouvoir entamer ce bonheur » amour » rime avec tout le jour » ! La sĂ©rĂ©nitĂ© est totale on s’éveille », terme qui marque une certaine spontanĂ©itĂ© ; le rythme est parallĂšle toute une famille
 et trois composants, tout le jour » 
 et trois composants ; aucune restriction n’est apportĂ©e toute 
 tout ». Le pĂšre est au centre de cette famille contre-rejet vous embrasse » ; mais celle-ci est au centre de ses pensĂ©es » espoir » pour l’avenir de ses enfants ? L’autre grande valeur reprĂ©sentĂ©e est le travail ». Le jeune voyageur est maintenant engagĂ© dans la vie professionnelle, mais allusion mĂȘlĂ©e » Ă  l’amour » de la famille » DĂ©sormais il s’agit de pensĂ©e » et non plus d’amusements ». Travail apparemment accaparant obligĂ© de lire » en dĂ©jeunant ! Serait-ce aussi l’indice d’une moins grande attention portĂ©e Ă  la famille » ? De plus, le journal » a remplacĂ© les livres. c- Les tumultes de l’ñge mĂ»r Au vers 13, la vie arrive avec 
 » implicitement, avant il ne s’agissait pas de la vie !? On note d’ailleurs que la vie » devient sujet grammatical. Les combats sont menĂ©s sur plusieurs fronts vie affective passions » et non amour, terme soulignĂ© par la diĂ©rĂšse passi-ons », troublĂ©es » cf adultĂšre et/ou amour troublĂ© » par la mort de la fille ; deuil », fĂȘte », mais tout passe » le temps efface mĂȘme le deuil ? ; vie intellectuelle luttes politiques . On jette sa parole » implique la violence, la parole est assimilĂ©e Ă  une arme ; sombres assemblĂ©es » hostilitĂ©, renforcĂ©e par les allitĂ©rations en /s/. II- Une mĂ©ditation sur la condition humaine a- Les destinataires de cette mĂ©ditation Apparemment, Hugo s’adresse Ă  l’humanitĂ© tout entiĂšre 22 occurrences du pronom on » inclusif qui englobe tout le monde, contrairement aux je » des autres textes hugoliens. Mais parfois, il s’adresse uniquement Ă  des lecteurs 
 masculins le regard d’une femme 
 vous agite » ; une mĂšre, une sƓur, une fille » uniquement le sexe fĂ©minin ; on jette sa parole aux sombres assemblĂ©es » pas de vie politique pour les femmes Ă  son Ă©poque. b- une philosophie assez pessimiste Ce texte est une sobre mĂ©ditation sur la destinĂ©e humaine. Il prĂ©sente des faits sans commentaire pas une seule question ; trois exclamations bonheur ! », fille ! », mort ! ». Ironie des adjectifs possessifs on se croit propriĂ©taire de quelque chose ! son journal » sa pensĂ©e » 
 »sa parole » Mais impression de fatalitĂ© l’homme n’est pas maĂźtre de son destin. Au dĂ©but du texte, on » est sujet, l’homme agit et dĂ©cide ; au vers 13, puis au vers 15, la vie » et le sort » deviennent sujets ; l’humanitĂ© est une mer ballottĂ©e au grĂ© du vent. »Le navire, c’est l’homme. » Impuissance et incomprĂ©hension face Ă  la rupture de la mort. AprĂšs de nombreux points virgules qui soulignent la continuitĂ©, l’enchaĂźnement des actes d’une vie, les trois points de suspension et le tiret, prĂ©sent dans la premiĂšre Ă©dition marquent une rupture, renforcĂ©e par le puis », seul mot de liaison du texte. Le mystĂšre de la mort est vraiment vaste et profond » ! Ce poĂšme rĂ©sume une vie de l’insouciance au deuil. Les ciels et les nuages du premier vers laissent place au vaste et profond silence de la mort ». C’est une vision pessimiste de l’existence qui nous est peinte ici. Ouverture possible avec Demain dĂšs l’aube ». source
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